Malgré la perte de leur bonus en France, les BEV chinoises resteront compétitives
Les prix des voitures électriques chinoises vendues en Europe sont plus faibles que ceux proposés par la concurrence européenne, japonaise ou coréenne. Lorsque l’on compare le prix en France (sans le bonus) de la MG 4 (berline de segment C) produite en Chine par le groupe SAIC à celui de ses concurrentes européennes les plus vendues en Europe, on observe une différence de prix supérieure à 10 000 euros.
 
Prix de départ (sans bonus) en France des véhicules électriques suivants : Peugeot e-308 = 42,590 euros, Renault Mégane E-Tech = 38 000 euros, Volkswagen ID3 = 42,990 euros, Citroën e-C4 = 35 740 euros, MG 4 = 29 990 euros. Si les voitures chinoises perdent leur bonus de 5 000 euros suite à la nouvelle réglementation qui sera applicable en France à compter de 2024, il restera une différence de prix supérieure à 5 000 euros en faveur des voitures chinoises. Celles-ci resteront donc compétitives.
 
La Tesla Model 3 de segment supérieur (segment D) est aussi proposée à un tarif très bas (prix de départ en France : 42 990 euros) car elle est importée de Chine. Importée des USA, son prix serait beaucoup plus élevé, le coût de la main d’œuvre étant plus faible en Chine qu’en Europe ou qu’aux USA. La BMW i4 (concurrente de la Tesla Model 3) est ainsi tarifée à 57 550 euros (prix de départ en France).
 
On peut se poser la question de savoir si le fait de produire en Europe, une région où le coût de la main d’œuvre est plus élevé qu’en Chine, sera rentable pour un constructeur produisant déjà en Chine. Sur les 10 premiers mois de 2023, les marques chinoises ont vendu 275 000 voitures en Europe (UE + UK + Suisse + Norvège) dont plus de 150 000 BEV. Sur l’ensemble de l’année 2023, on peut s’attendre à 330 000 ventes de voitures chinoises dont 180 000 BEV.
 
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