L’Egypte veut produire en CKD 25 000 voitures électriques par an,
- L’Egypte est un pays d’assemblage en CKD (assemblage à faible taux d’intégration locale) et non un pays de production. Le gouvernement égyptien faisant face à une chute de la production automobile locale en CKD depuis 2010, a décidé de relancer cette production sur de nouvelles bases, à savoir l’assemblage en CKD de voitures électriques dont les ventes augmentent fortement partout dans le monde. La production automobile réalisée en CKD en Egypte est en effet tombée de près de 76 000 voitures particulières en 2010 à 53 000 en 2011, 37 000 en 2012 et 14 000 en 2013, avant de remonter et de stabiliser à 20 000 unités par an. Cette chute de la production automobile égyptienne est directement liée au « printemps arabe » de 2011 et à ses conséquences.
- Depuis 2019, le nouveau régime égyptien cherchait à établir un accord avec un constructeur étranger pour pouvoir relancer la production automobile locale. Après plusieurs années de négociations, le gouvernement a signé un accord avec le chinois Dongfeng pour assembler localement la Nasr E70 qui est en réalité une DongfengFengshen E70, une berline moyenne 100% électrique lancée en Chine en 2018 munie d’un moteur de 150 ch et d’une batterie de 61 kWh, qui s’est vendue à plus de 80 000 exemplaires jusqu’à aujourd’hui, dont 15 000 en 2020, 30 000 en 2021 et 20 000 au premier semestre 2022.
- Le gouvernement égyptien prévoit une production de 25 000 Nasr E70 par an en année pleine, puis 50 000 à terme, l’usine égyptienne devant démarrer la production en CKD en juillet 2022. El Nasr Automotive Company est une filiale de la Metallurgical Industries Company dépendant directement du Ministère Egyptien des Entreprises publiques. Le programme vise notamment à remplacer 11 000 taxis anciens par 11 000 Nasr E70 reconverties en taxi.
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