Evolution du marché indien en 2022- 2023
- Parmi les marchés asiatiques à forte croissance, le marché automobile indien est l’un plus prometteurs avec du marché chinois. Depuis 2014, on observe une croissance continue qui n'a été interrompue que par la pandémie de Covid19, qui a fait chuter le marché à moins de 3 millions de véhicules vendus en 2020. Mais le marché a rebondi aussi vite qu'il s'est effondré, avec des taux de croissance de 28% en 2021 et de 26% en 2022, frôlant la barre des 5 millions d'ici la fin de l'année 2022, qui sera très probablement franchie en 2023 si aucune catastrophe ne survient.
- Le marché automobile indien profite du fait qu'il n'est pas encore saturé. En 2019, le taux de motorisation était de 225 véhicules pour 1.000 habitants et le nombre d'habitants augmente fortement chaque année. De plus, cette population croissante devient de plus en plus riche et s'installe dans des zones urbaines, ce qui permet ou nécessite l'achat d'une voiture.
- Le marché est dominé par le constructeur japonais Suzuki, qui détient à lui seul 34% du marché indien en 2022, suivi par le constructeur indien Tata-Motors, qui détient 19% du marché. Le constructeur coréen Hyundai-Kia détient environ 17% du marché. Ces trois constructeurs, avec les constructeurs Mahindra et Ashok ainsi que les constructeurs japonais Toyota et Honda, représentent plus de 91% du marché en 2022. Les constructeurs chinois parviendront-ils à briser cette physionomie en 2023 ? La marque chinoise qui a eu le plus de succès jusqu'à présent est MG, avec seulement 1% de part de marché.
- La domination japonaise se répercute également sur les ventes de xEV (BEV+HEV+PHEV), qui ne représentent que moins de 2% sur le marché indien en 2022. 91% des ventes de xEV sont des hybrides, une spécialité japonaise, 9% sont des BEV et, contrairement à l'Europe, les hybrides rechargeables (PHEV) sont quasiment inexistants. Les voitures à propulsion alternative semblent encore trop chères pour ce marché émergent et l'infrastructure pour les BEV est inexistante. Mais l'Inde doit regarder dans cette direction si elle veut faire face aux problèmes environnementaux avec une population qui pourrait bientôt dépasser la Chine.
