Le restockage de 2022 a compensé le déstockage de 2020/2021
- Pour la première fois depuis 2018, le volume de production au niveau mondial a été beaucoup plus important l’an dernier que celui des immatriculations. D’après l’OICA (Organisation Internationale des Constructeurs Automobiles), le volume de production mondial de véhicules (voitures particulières, véhicules utilitaires légers, poids-lourds et bus) a atteint 85,017 millions d’unités en 2022 alors que les immatriculations de véhicules n’ont pas dépassé 81,629 millions d’unités, soit un excédent de production de 3,388 millions d’unités. Il y a eu donc un restockage au niveau mondial en 2022.
- Cet excédent de production a permis de compenser le déficit du volume de production enregistré en 2020 et en 2021, deux années qui ont été marquées par la crise sanitaire (Covid 19) puis par la crise de semi-conducteurs. Ce déficit du volume de production avait atteint 3,775 millions d’unités sur l’ensemble de ces deux années, les ventes se faisant alors massivement sur stock.
- En conclusion, il y a eu un important déstockage en 2020 et 2021 au niveau mondial, car les immatriculations de véhicules ont été plus nombreuses que les véhicules produits. Puis il y a eu un restockage compensatoire en 2022 qui a permis de répondre à la demande et de réduire les délais de livraison qui s’étaient beaucoup allongés les deux années précédentes en raison d’un manque de modèles en concession et d’une production perturbée par des approvisionnements chaotiques.
- Ce restockage a permis à la production mondiale d’enregistrer une croissance en 2022 (+6% d’après l’OICA) alors que les immatriculations ont enregistré une baisse de 2%. Cette distorsion se retrouve chez les constructeurs qui ont vu leurs ventes baisser pour la plupart et qui ont vu pour la plupart augmenter leur production.