Les marques françaises ne représentent plus que 39% du marché français en 2023
Les marques françaises reculent sur le marché français depuis plus de 40 ans. Mais le recul des marques nationales sur leur marché domestique est un phénomène que l’on observe dans tous les pays européens ainsi qu’en Amérique du Nord. Les seuls pays où l’on n’observe pas ce phénomène sont le Japon, la Corée du Sud et surtout la Chine où les marques nationales chinoises sont en train depuis plusieurs années de progresser fortement en terme de part de marché, jusqu’à représenter 55% du marché chinois des VP en 2023 contre 50% en 2022, 45% en 2021 et 40% en 2020.
 
Concernant le marché français, plusieurs facteurs ont joué en défaveur des marques françaises. Le premier facteur date de la création du Marché Commun à la fin des années 50 qui a ouvert les frontières ce qui a permis les premières importations massives de voitures étrangères. Le second facteur a été la disparition de deux grandes marques françaises (Panhard en 1967 et Simca-Talbot en 1987) et l’arrivée sur le marché européen des marques japonaises, puis coréennes, puis enfin chinoises. Enfin, l’arrivée de la marque Dacia (filiale de Renault) dans les années 2000 a pris une bonne part des clients de Renault. Par exemple, en 2023, les ventes de Dacia représentent 56% des ventes de Renault en France en terme de voitures particulières, contre 55% en 2022 et 46% en 2021.
 
Il est intéressant de noter que la part des marques françaises est passée de 96% en 1960 à 78% en 1970, 77% en 1980, 61% en 1990, 59% en 2000, 54% en 2010, 49% en 2020, 41% en 2022 et 39% en 2023. Si l’on inclut Dacia, la part des marques françaises est passée de 59% en 2010 à 55% en 2020, 50% en 2022 et 48% en 2023. Néanmoins, il faut mentionner que les marques françaises ont progressé fortement sur les autres marchés européens, compensant ainsi leur déclin sur leur marché domestique.
 
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