Les délocalisations ont fait perdre 22,8 millions de VP à la production en France depuis 2005
- Depuis la fin des années 90, la France a délocalisé un certain nombre de modèles vers d’autres pays européens comme l’Espagne ou les pays à l’Est de l’Europe après leur intégration dans l’Union européenne (1986 pour l’Espagne et 2004 pour la plupart des pays de l’Est de l’Europe). Inovev compte comme modèles délocalisés les modèles implantés à l’étranger qui étaient auparavant produits en France en partie ou en totalité.
- Parmi les modèles délocalisés depuis 1998, on peut décompter par marque :
• Peugeot : une partie des Peugeot 206 vers l’Angleterre en 1998, une partie des Peugeot 207 vers l’Espagne et vers la Slovaquie en 2006, une partie des Peugeot 208 vers la Slovaquie en 2012 et la totalité en 2019, la totalité des Peugeot 2008 vers l’Espagne en 2020. Ces délocalisations sous la marque Peugeot représentent près de 400 000 véhicules en 2023.
• Citroën : une partie des Citroën C3 vers l’Espagne en 2002 puis la totalité vers la Slovaquie en 2016, la totalité des Citroën C4 vers l’Espagne en 2020. Ces délocalisations sous la marque Citroën représentent près de 300 000 véhicules en 2023.
• DS : la totalité des DS4 vers l’Allemagne en 2021. Ces délocalisations sous la marque DS représentent 30 000 véhicules en 2023.
• Renault : une partie des Renault Clio vers la Slovénie, vers l’Espagne et la Turquie dès la fin des années 90, la majeure partie des Renault Mégane en Espagne et en Turquie dès la fin des années 90, la totalité des Renault Twingo vers la Slovénie en 2007, la totalité des Renault Espace vers l’Espagne en 2023. Ces délocalisations sous la marque Renault représentent 530 000 véhicules en 2023.
- Au total, la production en France a perdu 1 250 000 véhicules particuliers en 2023 du fait des délocalisations et 22,8 millions depuis 2005. Aujourd’hui, le volume des véhicules délocalisés dépasse celui des véhicules produits en France. A noter aussi que, même dans le cas où les véhicules délocalisés auraient continué à être produits en France, la production française aurait chuté, de 4 millions de véhicules à environ 2,2 millions. Cela s’explique par la baisse de demandes des véhicules toujours produits en France (exemple Renault Scénic) mais également des véhicules produits en dehors de France (exemple : Renault Twingo).