Nissan va réduire ses capacités de production de 20% dans le monde
- Le constructeur japonais Nissan, qui a retrouvé une certaine autonomie depuis la réduction de la participation de Renault dans son capital, a annoncé qu’il allait supprimer 9 000 emplois dans le monde qui s’accompagne d’une réduction de 20% de ses capacités de production. Pourtant, en avril dernier, Nissan avait annoncé vouloir vendre 4,5 millions de véhicules dans le monde sur l’exercice 2026/2027*, contre 3,2 millions en 2022 et 3,3 millions en 2023. L’exercice 2023/2024 (année fiscale japonaise = de mars année n à mars année n+1) a été extrêmement médiocre, avec une baisse de 7,8% de la production de Nissan par rapport à l’exercice précédent et la situation est encore plus dégradée en septembre 2024, avec une baisse de 9,8%.
- La production au Japon a été la plus affectée, avec une chute de 13,4% par rapport à l’an dernier (-11,8% en septembre 2024), contre une baisse de 6,4% pour les usines implantées à l’étranger (-9,3% en septembre 2024). Le constructeur ne prévoit pas d’amélioration à court terme. Du coup, Nissan a annoncé qu’il allait réduire une nouvelle fois ses capacités de production de 20%, qui vont passer de 5,6 millions de véhicules par an à 4,5 millions (contre 7 millions de véhicules en 2017/2018). Pour rester à flot, Nissan va vendre 10% de ses parts dans Mitsubishi Motors, réduisant ainsi sa participation à 24% contre 34% auparavant.
- Les difficultés de Nissan s’expliquent en partie par l’insuccès croissant de ses modèles et le sérieux revers observé en Chine (-15% des ventes sur 9 mois 2024). On peut s’interroger également sur le fait que Nissan, qui avait été l’un des pionniers du véhicule électrique avec la Leaf, a laissé ensuite tous ses concurrents prendre l’avantage sans réaction de sa part. Inovev pense que les capacités de production qui vont tomber à 4,5 millions de véhicules par an, sont encore trop importantes par rapport à la situation du constructeur. Il conviendrait de les baisser de nouveau de 20% pour les fixer à 3,6 millions de véhicules par an, un niveau qui paraitrait plus réaliste.