Un ensemble Honda-Nissan-Mitsubishi deviendrait le troisième constructeur mondial
- Le groupe Nissan, qui s’était rapproché du groupe Honda au début de l’année 2024 pour collaborer dans le véhicule électrique, afin de lutter plus efficacement contre les constructeurs chinois très en avance dans ce domaine, a décidé d’ouvrir davantage ce champ de collaboration en vue d’une fusion des deux constructeurs qui permettrait la création du troisième constructeur mondial (en intégrant Mitsubishi dont Nissan détient 24% du capital) derrière les groupes Toyota et Volkswagen.
- Les négociations en cours pour aboutir à cette fusion succèdent de quelques semaines seulement l’annonce de Nissan concernant la suppression de 9 000 postes dans ses effectifs mondiaux et la réduction de 20% de ses capacités de production. C’est la raison pour laquelle ce projet de fusion entre Honda et Nissan semble un acte de sauvetage de Nissan par Honda, ce que dément le président de Honda. Il reste que ce projet de fusion pourrait mettre un terme définitif au partenariat qui existe encore entre Nissan et Renault.
- Les deux constructeurs japonais ne sont pas complémentaires dans la mesure où leur gamme de véhicules est relativement proche et que leurs principaux marchés sont les mêmes (Japon, USA, Chine). Il semble évident que ni Honda ni Nissan n’abandonnera l’un de ces marchés au profit de son partenaire. Mais on observe pareillement que les deux constructeurs perdent du terrain sur le marché chinois, comme sur le marché européen. Il est donc temps d’associer leurs forces pour négocier le virage de l’électrique, domaine dans lequel ils sont encore quasiment absents et qui est dominé aujourd’hui par l’américain Tesla (16ème constructeur mondial) et le chinois BYD (8ème constructeur mondial), sans parler des autres constructeurs chinois qui progressent rapidement. Honda et Nissan souhaitent conclure un accord définitif d’ici juin 2025 en vue de la création d’un holding unique auquel se joindrait Mitsubishi.