Le marché automobile russe replonge depuis novembre 2024
Au cours des cinq premiers mois de 2025, le marché automobile russe continue de s’enfoncer dans une crise profonde, marquée par une chute des ventes observée depuis novembre 2024 et une domination croissante des marques chinoises. Seulement 521 652 voitures ont été immatriculées en Russie entre début janvier et fin juin 2025 (dont 307 000 voitures chinoises), ce qui représente un rythme annuel d’un peu plus d’un million d’unités sur l’ensemble de l’année contre 1,55 million en 2024 et 1,05 million en 2023. En conclusion, le marché russe a raté son redémarrage après une très mauvaise année 2022 (0,7 million d’unités) due au déclenchement de la guerre russo-ukrainienne et une année 2024 pleine de promesses. Le marché russe avait connu de bien meilleures années entre 2017 et 2021, tournant autour de 1,6 / 1,8 million d’unités par an durant cette période.
 
La Russie a développé des dépenses militaires significatives, diminuant ainsi les moyens dédiés au développement civil. D’autre part, l’introduction d’une nouvelle taxe de recyclage par le gouvernement russe sur l’achat des automobiles s’est ajoutée à une inflation élevée et la hausse des taux d’intérêt qui freinent les achats. Beaucoup de clients attendent le retour des marques étrangères, ce qui ralentit encore les ventes. C’est dans ce contexte morose que les constructeurs chinois s’accaparent de la plus grande partie du marché russe, avec 59% des ventes sur les six premiers mois de 2025. Quatre groupes chinois (Chery, Great Wall, Geely, Changan) détiennent à eux seuls 51% du marché russe. BYD n’en fait pas partie car l’électrification du marché russe est encore balbutiante.
 
En résumé, le marché russe est dans une spirale descendante, tiraillé entre ses dépenses militaires et les incertitudes économiques et géopolitiques, mais il ne semble pas que les sanctions économiques aient joué un rôle majeur dans ce déclin.
 
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