Synthèse des transferts prévus de modèles vers les USA
- Depuis son retour au pouvoir aux Etats-Unis en 2025, Donald Trump n’a cessé d’évoquer le besoin de rapatrier la production automobile sur le territoire US. Le signe fort permettant de passer des désirs aux actes a été d’imposer de nouveaux droits de douane sur les véhicules importés, notamment en provenance d’Europe, de Chine et du Japon, et même en provenance du Mexique et du Canada avec lesquels les Etats-Unis avaient signé de longue date des accords de partenariat.
- Près d’un an après l’arrivée de Trump au pouvoir, où en est-on en matière de relocalisation ?
• Les constructeurs Premium européens ont été les plus réceptifs. Volvo a décidé de transférer une partie de la production des XC60 (60 000 par an à partir de 2026) et XC90 (50 000 à partir de 2028) aux Etats-Unis, aux côtés du EX90 et de la Polestar 3. Mercedes a décidé de faire de même avec le GLC aux Etats-Unis au rythme de 65 000 par an à partir de 2027. BMW a annoncé que son usine américaine de Spartanburg produira six modèles électriques différents en 2030. Enfin, Audi a annoncé vouloir construire une usine d’assemblage aux USA (d’une capacité de 150 000 unité par an).
• GM et Stellantis ont aussi répondu favorablement à la demande de l’administration Trump. GM va transférer la production de deux de ses modèles importants du Mexique vers les USA (Chevrolet Equinox et Chevrolet Blazer) soit 375 000 unités par an. Stellantis veut augmenter de 50% sa production aux USA pour répondre aux exigences du marché américain et éviter les surtaxes douanières (soit +500 000 véhicules par an). 13 milliards de dollars vont être injectés dans les différentes usines américaines (réouverture de l’usine de Belvidere dans l’Illinois fermée en 2023). Cinq nouveaux modèles seront produits localement.
• Les constructeurs japonais incités à davantage produire aux USA n’ont pas encore annoncé de plans définitifs.
