Quels seraient les inconvénients d’une fusion Renault-FCA ?,
On a vu précédemment quels étaient les avantages d’une fusion Renault-FCA. Interrogeons-nous maintenant sur les inconvénients d’une telle fusion pour le groupe Renault et pour le groupe Renault-Nissan-Mitsubishi.
1. Cette fusion entrainerait une nouvelle stratégie pour le groupe Renault qui devrait s’associer à un constructeur au potentiel incertain. En effet, FCA dispose d’une gamme de modèles éparse aux renouvellements hypothétiques. Les marques Chrysler, Dodge, Lancia et Alfa-Roméo sont menacées, Fiat n’existe que par la gamme 500, par ses utilitaires et par son marché sud-américain. Seuls les Jeep et les Ram se vendent en grandes quantités. En s’associant avec Renault, FCA pourrait par contre disposer d’un cœur de gamme au potentiel important (Clio, Captur, Megane, Kadjar), d’une marque lowcost très demandée (Dacia), d’une forte présence sur le marché russe (Lada) et de la technologie électrique (Zoé) dont ne dispose pas FCA.
2. Au sein du groupe Renault-Nissan, l’ajout d’un groupe tel que FCA rajouterait une couche supplémentaire à une entitité dont les deux groupes principaux (Renault et Nissan) ne sont pas encore totalement intégrés, et qui n’a pas encore commencé le processus d’intégration technique (plateformes et motorisations) de la marque Mitsubishi.
3. Egalement la présence de nombreuses marques dans le groupe nouvellement créé nuirait à la cohérence de l’ensemble de la gamme de modèles, ce qui nécessiterait un élagage de marques substantiel.
4. Enfin, le très grand nombre d’usines au service du groupe risquerait d’en menacer certaines, d’autant plus que FCA pâtit déjà de surcapacités, notamment en Europe et en Amérique du Sud.
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