Renault pourrait céder son usine d’assemblage algérienne,
- L’usine Renault d’Oran qui fut inaugurée en 2014 ne répond pas du tout aux objectifs du constructeur puisqu’elle ne parvient plus à se rapprocher du niveau de production visé de 75 000 véhicules par an, sur la base d’une réponse à la demande locale qui avait subi à l’époque l’arrêt des importations automobiles. En 2015, l’usine Renault d’Oran avait fabriqué 19 419 véhicules (Clio, Logan, Sandero) puis 42 036 en 2016, 60 646 en 2017 et 72 615 en 2018. Cette montée en cadences régulière permettait alors d’anticiper une production annuelle de 75 000 unités par an, objectif initial du constructeur.
- Les premières difficultés sont apparues en 2019, avec 60 012 unités produites, en baisse de 20% par rapport à 2018, mais ce n’était rien par rapport à ce qui s’est passé en 2020, où le volume de production de l’usine d’Oran s’est effondré, tombant à 754 unités, provoquant l’arrêt d’activité de l’usine pendant de longs mois. En 2021, l’activité de l’usine a repris progressivement, mais le volume de production sur l’année ne dépasse pas 5 208 unités, soit douze fois moins qu’en 2019. Du coup, les prévisions sur la période 2022-2030 sont très incertaines et il n’est pas sûr que Renault conserve cette usine.
- Les difficultés proviendraient de l’assemblage de voitures au taux d’intégration trop faible, qualifiées par le gouvernement algérien d’importations déguisées. Les usines « tournevis » de plusieurs constructeurs implantés en Algérie ont été successivement fermées. Renault qui a toujours privilégié son site de Tanger au Maroc a peut-être mal appréhendé l’attitude du gouvernement algérien concernant son usine « tournevis » d’Oran. Cette déconvenue s’ajoute à celle enregistrée cette année en Russie, avec la fermeture d’Avtoframos et la question concernant Avtovaz dans lequel Renault détient 68% des parts.
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