Stellantis menace de fermer ses deux usines d’assemblage britanniques
- Le groupe Stellantis avait annoncé l’an dernier qu’il produirait des voitures 100% électriques sur le site d’Ellesmere Port (Royaume-Uni) qui devait cesser la fabrication de l’Opel Astra, transférée à Rüsselsheim en Allemagne, en même temps que celle qui était produite à Gliwice en Pologne.
- La production de l’Opel Astra a cessé en avril 2022 sur le site d’Ellesmere Port, mais la production des voitures 100% électriques sur ce site n’a pas encore démarré. En fait, les Citroën Berlingo, Opel Combo, Peugeot Partner, Toyota Proace City et Fiat Doblo en motorisation 100% électrique (ce sont tous des utilitaires légers adoptant la même carrosserie avec quelques détails esthétiques permettant d’identifier chaque marque) n’ont pas encore démarré sur le site d’Ellesmere Port. En 2023, ces véhicules sont donc fabriqués comme auparavant sur le site espagnol de Vigo.
- Le groupe Stellantis a fait savoir ce mois-ci que les nouvelles règles commerciales du Brexit sur l’origine des pièces qui devront entrer en vigueur en 2024 ne permettaient plus d’envisager une production de voitures 100% électriques sur le site d’Ellesmere Port. Cet accord prévoit que 45% de la valeur d’un véhicule 100% électrique doit provenir de Grande-Bretagne, afin d’éviter des droits de douane supplémentaires.
- Du coup, le groupe Stellantis dénonce la non-rentabilité de cette production : « Si le coût de fabrication des véhicules 100% électriques au Royaume-Uni devient non compétitif, les opérations seront fermées ». Il est donc permis de s’interroger sur l’avenir du site d’Ellesmere Port, et par extension sur celui du site de Luton qui fabrique les Opel Vivaro dont la production pourrait être facilement transférée sur le site français de Valenciennes.