La Chine incite ses constructeurs à freiner leurs investissements en Europe
Le gouvernement chinois semble en train de revoir sa stratégie sur le développement en Europe des constructeurs chinois qui sont sous son contrôle. Il aurait demandé l’interruption des discussions sur de nouveaux projets et le refus de signer de nouveaux accords. Le message a été bien reçu par les constructeurs publics chinois, comme Dongfeng qui vient d’annoncer qu’il renonçait à son projet d’usine en Italie. Plusieurs paramètres ont été mis en évidence par le gouvernement chinois :
1. les voitures électriques chinoises subissent une forte opposition de certains gouvernements européens.
2. les ventes de voitures chinoises ne parviennent pas au niveau espéré en Europe. Malgré leur prix compétitif par rapport à leurs concurrentes similaires européennes et malgré leurs autres qualités intrinsèques, elles peinent à convaincre le client européen, leur part de marché (marché toutes motorisations) n’atteignant pas les 3% en 2024, marquant très peu de progrès par rapport à 2023. Les 10% de part de marché prévus par Inovev dans ses études  sont encore bien loin.
 
En même temps, une part de marché de 10% des constructeurs chinois en Europe en 2030 provoquerait inéluctablement une baisse des ventes de 1,5 million de voitures des marques traditionnelles européennes (et aussi des marques américaines, japonaises et coréennes), ce qui entraînerait fermetures d’usines et suppressions de marques.
 
Pour le gouvernement chinois, le marché européen reste un marché complexe, avec des goûts et des besoins qui varient d’un pays à l’autre. Le gouvernement chinois pourrait donc privilégier le développement de ses constructeurs plutôt hors d’Europe, comme en Turquie, en Amérique latine, en Australie, en Asie du sud-est et au Moyen-Orient, où ces constructeurs remportent déjà certains succès.
 
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