2025 sera une année cruciale pour le groupe Stellantis
- Issu de la fusion du groupe PSA (Peugeot-Citroën) et du groupe FCA (Fiat-Chrysler), le groupe Stellantis né en 2021, donc juste après la crise du Covid, n’a jamais pu atteindre les niveaux de ventes et de production des années 2010-2019 lorsque les groupes PSA et FCA étaient indépendants. Alors que l’ensemble PSA+FCA avait atteint 8 millions de véhicules par an en 2018 et en 2019, les volumes atteints après ces deux années sont tombés à 6 millions de véhicules en moyenne (6,15 millions en 2020, 6,38 millions en 2021, 5,70 millions en 2022 et 5,97 millions en 2023). Les résultats pour 2024 ne sont pas encore connus, mais ils risquent d’être encore plus bas.
- Lorsque l’on compare les volumes de Stellantis à ceux des trois premiers constructeurs mondiaux (Toyota, Volkswagen, Hyundai-Kia), on observe que Toyota a largement dépassé ses niveaux d’avant-Covid et que Volkswagen et Hyundai-Kia ont moins perdu en volume que Stellantis. Stellantis a juste fait mieux que GM qui s’est effondré, passant de 10 millions de véhicules produits et vendus en 2016 à 6 millions en 2023, la vente d’Opel/Vauxhall à PSA en 2017 n’expliquant qu’en partie cet effondrement.
- La baisse de volume de Stellantis est la conséquence du choix stratégique de privilégier la recherche de marges élevées au détriment des volumes, couplé à une politique d’uniformisation des plateformes et des motorisations au sein de l’ensemble de la gamme Stellantis. Elle a engendré d’importantes surcapacités dans les usines Stellantis, d’autant plus que la direction du constructeur avait refusé toute fermeture d’usines.
- L’année 2025 sera cruciale. Une forte relance est en effet peu probable. Des choix devront être faits, notamment relatifs à la fermeture d’usine (s).