Les Big Three ne représentent plus que 38% du marché US en 2024
- Les marques américaines des Big Three (GM, Ford, Stellantis) réalisaient encore plus de 80% des ventes de voitures neuves aux Etats-Unis au début des années 70, les importations étant représentées principalement par la Volkswagen Coccinelle, par quelques marques japonaises et quelques marques européennes. Ce niveau était bien inférieur à celui enregistré par les marques américaines dans les années 50 et 60, mais il ne va cesser de diminuer au cours des décennies suivantes. De 83% du marché US en 1970, la part des Big Three (GM, Ford, Stellantis) va tomber progressivement à 74% en 1980, 72% en 1990, 70% en 2000, puis ce déclin va s’accentuer au début des années 2000 (c’est l’époque de la disparition des marques à gros volume Plymouth et Oldsmobile). En 2010, la part des Big Three va glisser progressivement à 45% ce qui va provoquer la disparition des marques Mercury, Pontiac et Saturn.
- Parallèlement, la part des ventes de constructeurs étrangers (surtout japonais) va passer de 30% en 2000 à 55% en 2010 du marché US, représentant pour la première fois plus d’une vente sur deux. C’est surtout dans la catégorie des berlines que s’affirmera la prédominance étrangère et c’est la raison pour laquelle les Big Three finiront par abandonner cette catégorie de véhicules au début des années 2020.
- Entre 2010 et 2020, les Big Three tentent de résister avec une part de marché qui tourne autour de 44-45% du marché US. Mais les années suivantes marquées par l’abandon par les Big Three des berlines au profit des SUV et des pick-up voient leur part de marché passer sous la barre des 40% pour tomber à 39% en 2023 et 38% en 2024. Heureusement pour les Big Three, leur domination dans la catégorie des pick-up reste très forte, mais celle dans la catégorie des SUV semble plus fragile.
- Les nouvelles marques américaines (Tesla, Rivian, Lucid) ont commencé à se développer après 2015, mais leur part de marché n’a jamais atteint les 5% (4,2% en 2024 dont 3,8% pour Tesla) et ne compensent pas pour le moment la chute des anciens Big three.