La production automobile européenne actuelle encore loin des scores de 2010-2019
- La production automobile européenne actuelle (30 pays = UE + Royaume-Uni + Suisse + Norvège) est encore loin des scores de 2010-2019. En 2024, elle a à peine dépassé les 14,0 millions de VP+VUL, ce qui est certes un volume plus élevé qu’en 2020 (13,4 millions d’unités), 2021 (13,0 millions d’unités) ou 2022 (13,1 millions d’unités) mais plus faible qu’en 2023 (14,4 millions d’unités) et surtout beaucoup plus faible que durant les années 2010-2019 qui enregistraient des volumes annuels de production compris entre 15,5 et 18,5 millions d’unités.
- Même l’année 2009 avait été meilleure, avec 14,8 millions d’unités, qui avait été pourtant un très mauvais chiffre pour l’époque puisque les 19 millions d’unités avaient été dépassées (de justesse) en 2007, après avoir tourné autour de 18 millions d’unités par an les années antérieures (1998-2006). Même en ajoutant deux pays de délocalisation situés en dehors de l’Europe, la Turquie et le Maroc, le volume de production VP+VUL des années 2020-2024 reste inférieur à ceux des années 2010-2019 et à ceux de 1998-2008.
- La raison de cette situation tient sans doute à la saturation des marchés européens (taux d’équipement automobile très élevé), limitant la croissance, le changement des comportements (moins d’intérêt pour la possession d’un véhicule chez les jeunes urbains), le développement des alternatives (mobilité partagée, transports en commun), la durée de vie des véhicules (automobiles sont plus durables ce qui ralentit le renouvellement du parc), mais aussi à la forte augmentation du prix des voitures depuis la crise du Covid en 2020.
- Il y a donc peu d’espoir pour que la production automobile en Europe retrouve ses niveaux de 2010-2019, même si l’implantation d’usines automobiles chinoises peut se substituer à une partie non négligeables des importations automobiles de Chine et représenter un volume estimé à 2,5% de la production européenne en 2030.