Faut-il recréer un nouveau segment A/A+ à motorisation thermique et le maintenir au delà de 2035 en Europe ?
Au rythme actuel du développement des ventes de BEV en Europe (13% des ventes en Allemagne sur les 9 premiers mois de 2024, 17% en France, 18% en Grande-Bretagne, 5% en Espagne, 4% en Italie et moins de 4% en moyenne dans l’Est de l’Europe), la cible, fixée par le règlement européen 2023/851 du 19/4/2023, de réduire de 100% à partir de 2035 les émissions de COdes voitures neuves par rapport à leur niveau de 2021 (et donc de fait d’immatriculer pratiquement 100% de BEV) parait très difficilement réalisable.
 
Faut-il alors être réaliste et recréer un segment A/A+ thermique qui sera autorisé au-delà de 2035 (A+ = partie inférieure du segment B)? Les constructeurs automobiles européens ont délaissé le segment A, non profitable (il est passé de 10% du marché à 5% en quelques années). Sur le segment B, les constructeurs développent de nouveaux véhicules électriques. Mais ceux-ci sont beaucoup plus chers que les véhicules thermiques. Il risque donc, avec une électrification à marche forcée, de voir une demande de véhicules A/B à prix abordable non satisfaite. Ce nouveau segment A/A+ pourrait être à l’image des Kei Cars japonaises qui représentent aujourd’hui le tier du marché automobile japonais.
 
En 2024, pour ce qui concerne les voitures neuves à motorisation thermique (essence ou diesel), le segment B est le plus populaire en Europe et accroît même son influence avec 49% du marché contre 47% l’an dernier. Le segment C représente quant à lui 35% du marché contre 36% en 2023. Ces deux segments de marché représentent donc 84% du marché européen en 2024 contre 83% en 2023. Les segments D, A, E et F ne représentent que 16% du marché européen en 2024 contre 17% en 2023.
 
En ce qui concerne les voitures neuves à motorisation 100% électrique, la répartition par segment est complètement différente, puisque les segments C et D dominent ce marché, avec 70% des ventes (dont 37% pour le segment C et 33% pour le segment D). Le segment B est peu représenté mais en progrès (17% en 2024 contre 14% en 2023). Le segment A est pratiquement en voie d’extinction (4% en 2024 contre 9% en 2023).
 
Voir aussi analyse suivante : faut il créer des quotas par pays et par segment?
 
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