Inovev prévoit 50 000 unités du nouveau SUV Dacia Bigster
La marque Dacia (filiale du groupe Renault) a présenté au Salon de Paris 2024 son nouveau modèle "de haut de gamme" le SUV Bigster. Dérivé du Duster, le Bigster est plus long de 23 cm (4,57 m) et plus haut de 5 cm (1,71 m). Malgré ses dimensions plus imposantes que le Duster, le Bigster n’accueille que cinq passagers pour ne pas faire d’ombre au Dacia Jogger, qui est un break Sandero pouvant accueillir sept passagers. Pourtant, une version sept places du Bigster avait été envisagée au départ. Il n’est pas impossible que le constructeur change d’avis si la demande réclamait ce type de version. En effet, le Jogger n’est pas à proprement parler un SUV, mais plutôt un break, les deux modèles évoluant dans des mondes différents.
 
De par ses dimensions, le Bigster se situe entre le segment C et le segment D, alors que le Duster se situe dans le segment C à la limite du segment B. Le Bigster illustre ainsi une réelle montée en gamme de la marque Dacia, que confirme sa dotation mécanique : un 1.2 essence 48V de 140 ch (103 kW) et un 1.8 hybride inédit de 155 ch (114 kW).
 
Les prix du Bigster vont de 25 000 euros pour la version 1.2 essence à 30 000 euros pour la version 1.8 hybride. Inovev table sur 50 000 ventes par an du nouveau Dacia Bigster, soit quatre fois moins que le Duster (200 000 unités par an). Les deux modèles sont produits dans l’usine roumaine de Pitesti, aux côtés du break Dacia Jogger.
Les marques chinoises représentent désormais les 2/3 du marché chinois
La part de marché des marques automobiles chinoises a atteint pour la première fois les 67% en août 2024, après avoir atteint les 65% en juin puis les 66% en juillet de cette année. La progression des marques chinoises semble irrépressible depuis 2023 et elle se fait au détriment des marques étrangères qui n’ont pas su prendre le virage de l’électrique, spécialité des constructeurs chinois, avec comme figure de proue la marque BYD qui a dépassé le groupe Volkswagen sur le marché chinois en 2024. BYD occupe aujourd’hui 14,5% du marché contre 10,3% pour le constructeur allemand.
 
L’ex-leader du marché chinois Volkswagen a perdu près de la moitié de sa part de marché en cinq ans en Chine. L’ex-numéro 2, le groupe GM, a perdu quant à lui près des deux tiers de sa part de marché durant la même période, et désormais ces deux groupes représentent ensemble une part de marché comparable à celle de BYD sur le marché chinois.
 
Si l’on ne compte que les marques américaines du groupe GM (Chevrolet, Buick, Cadillac), la part de marché de cet ensemble est passée de 7% en 2019 à 2% en 2024, et il est probable que ces marques disparaitront de ce marché à brève échéance.
 
La performance est toute autre lorsque l’on observe l’évolution des marques chinoises : BYD a augmenté ses ventes de 30% sur les huit premiers mois de 2024 par rapport aux huit premiers mois de 2023, Geely de 31%, Chery de 42%. Ces trois constructeurs représentent désormais le tiers ventes sur le marché chinois. Certains petits constructeurs voient leurs ventes augmenter fortement : Leapmotor (136 794 unités, +87%), NIO (128 100 unités, +41%) ou Li Auto (288 105 unités, +38%). Et Aito (301 380 unités) et Xiaomi (57 098 unités) entament avec succès leur première année commerciale.
Volvo abandonne son objectif de 100% de véhicules électriques en 2030
Volvo Cars (filiale du groupe chinois Geely depuis sa séparation du groupe Ford) a annoncé abandonner son objectif de vendre uniquement des véhicules 100% électriques (BEVs) en 2030, ce qui est un renoncement de plus dans un contexte de prise de conscience collective que l’objectif de la Commission européenne de stopper la vente de véhicules thermiques en 2035 semble de plus en plus inatteignable.
 
Toutefois, Volvo reste prudent en évitant de réduire drastiquement ses prévisions et en restant sur un objectif ambitieux de plus de 90% de ventes de véhicules 100% électriques (BEVs) en 2030. Le constructeur pense en effet vendre encore un certain nombre de véhicules hybrides à cet horizon, essentiellement des MHEV (Mild Hybrid Electric Vehicles). 
 
En 2023, Volvo a commercialisé 100 000 véhicules 100% électriques dans le monde, représentant 15% de ses ventes totales. Mais le constructeur précise qu’au second trimestre 2024, ces véhicules ont représenté 26% de ses ventes mondiales, un chiffre jamais atteint auparavant et supérieur à celui observé chez les constructeurs Premium allemands. Volvo indique que l’ensemble de ses véhicules 100% électriques et hybrides rechargeables ont représenté 48% de ses ventes sur cette période.
 
L’objectif de 'plus de 90%' demeure toutefois encore éloigné de la réalité présente et il n’est pas impossible que Volvo réduise de nouveau ses ambitions en 2027 ou 2028, si le marché des BEV n’augmentait pas autant que prévu.
 
Conséquence de ce changement de stratégie, l’ancien SUV XC90 à moteur thermique poursuit sa carrière aux côtés du nouveau SUV EX90 à moteur 100% électrique qui devait être le seul gros SUV produit par Volvo à partir de 2025. Le XC90 reçoit même un restyling pour pouvoir rester au catalogue jusqu’en 2030.
Ford abandonne ses projets de gros SUV 100% électriques
Dans le contexte actuel qui semble bouder l’acquisition de véhicules 100% électriques lourds et chers, le second constructeur américain, Ford, a décidé d’abandonner ses projets déjà bien avancés de gros SUV électriques qui avaient été prévus pour être commercialisés à brève échéance en Amérique du Nord.
 
Aujourd’hui, Ford commercialise un SUV de taille moyenne (Mustang Mach E) et un pick-up de grande taille (Série F Lightning) et l’investissement qu’aurait demandé l’électrification de tous ses SUV de grande taille aurait été beaucoup trop important par rapport au potentiel de leurs ventes. Ford a vendu en effet près de 800 000 SUV aux Etats-Unis en 2023 (dont 40 000 Mustang Mach E), comme en 2021 et 2022, auxquels il faut ajouter près de 100 000 SUV vendus annuellement au Canada.
 
Or, Ford a vendu seulement 107 000 véhicules 100% électriques dans le monde en 2023 (dont 69 000 Mustang Mach E et 24 000 pick-up Série F Lightning) sur 4,4 millions de véhicules écoulés, soit 2,5% de ses ventes mondiales. Le constructeur ne veut pas abandonner totalement le marché de l’électrique mais se repositionner sur une catégorie de véhicules moins chers dotés d’une grande autonomie, ce qui pourra poser quelques problèmes car Ford a supprimé toutes ses berlines du marché américain.
 
Une des solutions envisagées par Inovev serait la commercialisation de véhicules 100% électriques européens, comme l’Explorer et le Capri, qui pourraient être exportées vers les Etats-Unis.
 
Ford indique que les gros SUV qui étaient programmés en version 100% électrique seront finalement disponibles dans une version hybride, motorisation à laquelle Ford croit davantage.
Les voitures allemandes continuent de se vendre en Russie… mais proviennent de Chine
On a vu que les sanctions économiques occidentales contre la Russie (suite au déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine) avaient eu notamment pour conséquence le départ des marques automobiles européennes, japonaises et coréennes du marché russe en 2022 et en compensation l’arrivée massive des marques automobiles chinoises. Après la liquidation de la majeure partie des stocks des voitures européennes, japonaises et coréennes, les marques chinoises n’ont cessé de croître sur le marché russe, atteignant aujourd’hui une part de marché globale de 61% à fin juillet 2024 (521 086 unités sur les 7 premiers mois de 2024).
 
La part des marques automobiles russes (en premier lieu Avtovaz, Moskvitch et UAZ) se situant aujourd’hui à 31% du marché russe      (263 883 unités sur les 7 premiers mois de 2024), il reste donc 8% répartis entre les marques européennes (24 282 unités dont     16 330 voitures allemandes), japonaises (21 164 unités) et coréennes (17 616 unités).
 
Comment est-ce possible ? Il est probable qu’une petite partie provienne de stocks encore disponibles et de véhicules fabriqués en Russie sans l’accord des marques en question, mais selon une enquête menée par un ancien député allemand du Bundestag, un grand nombre de ces voitures disponibles sur le marché russe proviennent des usines chinoises notamment des Volkswagen (via les filiales chinoises SAIC et FAW), et ceci probablement sans l’accord du constructeur. Malgré le démenti de Volkswagen, les Jetta, ID6, Talagon, Tavendor ou Tayron se vendent par milliers en Russie. Or, ces modèles ne sont produits qu’en Chine ! Cette situation se répète certainement chez BMW, Mercedes et Audi, mais il est plus difficile de les identifier car les modèles de ces marques produits en Chine sont les mêmes que ceux produits en Allemagne.
 
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