Le marché belge augmente de 30,1% en 2023 par rapport à 2022
Le marché automobile belge (voitures particulières) a beaucoup progressé en 2023, avec une hausse des ventes de 30,1% par rapport à 2022 après trois années d’un réel effondrement du marché. Celui-ci avait touché le fond en 2022, avec un volume de 366 303 unités contre 383 123 en 2021, 431 491 en 2020 et 550 003 en 2019. En 2023, il atteint 476 675 unités.
 
L’explication de cette forte hausse des ventes en 2023 tiendrait à la livraison de véhicules commandées les deux années précédentes et qui n’avaient pu être livrées en raison de ruptures d’approvisionnement de pièces.
 
Malgré cette bonne performance réalisée en 2023, le marché belge reste en-dessous de la barre des 500 000 unités par an, qui semble le niveau habituel de ce marché, puisque la moyenne sur les vingt dernières années s’établit à 500 000 unités par an. En outre, le rattrapage des ventes manquées durant les trois années précédentes n’est que partiel puisque ces ventes manquées sont estimées à plus de 300 000 unités selon Inovev.
 
Par constructeurs, le groupe Volkswagen demeure le leader du marché belge en 2023, avec 24% de part de marché, devant le groupe Stellantis qui bénéficie de ses 14 marques (15% de part de marché), Renault (10% de part de marché) et les deux constructeurs Premium BMW et Mercedes (12% et 7% de part de marché respectivement). Il est intéressant de noter qu’en Belgique, les BMW et Mercedes sont davantage appréciées que les Toyota et Hyundai-Kia, contrairement à la France, à l’Espagne ou à l’Italie. C’est en cela que le marché belge peut être considéré comme un marché du nord (comme l’Allemagne ou la Grande-Bretagne) et non comme un marché du sud.
Le marché espagnol augmente de 16,7% en 2023 par rapport à 2022
Le marché automobile espagnol (voitures particulières) a connu une relance en 2023, de l’ordre de 16,7% par rapport à 2022, avec un volume de 949 359 immatriculations de voitures neuves contre 813 396 en 2022, 859 477 en 2021 et 851 211 en 2020. Toutefois, ce rattrapage après trois années médiocres, comme dans la plupart des pays européens, n’est que très partiel puisque l’on ne retrouve pas les niveaux des années 2015 à 2019, qui étaient largement supérieurs à 1 million d’unités par an. A fortiori, on retrouve encore moins les niveaux d’immatriculations des années 2004 à 2007, qui étaient supérieurs à 1,5 million d’unités par an.
 
Il parait évident, avec le prix plus élevé des véhicules et l’attentisme des clients concernant la voiture électrique, que l’on n’atteindra pas ces chiffres supérieurs à 1,5 million d’unités par an à moyen terme.
 
Par constructeurs, le classement est un peu plus resserré que dans les autres grands marchés européens où un ou deux leaders distancent tous les concurrents. En Espagne, les constructeurs se suivent de près: le groupe Volkswagen est en première position sur ce marché, avec 23% de part de marché, devant le groupe Stellantis (18%), Hyundai-Kia (13%), Renault (11%) et Toyota (9%).
 
Alors que le marché espagnol est un de ceux où les ventes de voitures chinoises sont les plus élevées (3,9% du marché contre 2,7% du marché européen), c’est aussi un de ceux où les ventes de voitures électriques sont les plus faibles (6% du marché contre 16% du marché européen). C’est une des caractéristiques les plus intéressantes de ce marché.
Le marché français des VP augmente de 16,1% en 2023 par rapport à 2022
Le marché automobile français (voitures particulières) a connu une relance en 2023, avec une augmentation de 16,1% des immatriculations par rapport à 2022, soit une tendance supérieure à celle de l’Union européenne dans son ensemble. Le volume des immatriculations de voitures neuves atteint 1 774 772 unités en 2023 contre 1 529 185 en 2022,  1 659 146 en 2021 et 1 650 118 en 2020. Toutefois, comme dans les autres pays européens, cette relance ne rattrape pas du tout les ventes manquées des trois années précédentes, mais le chiffre de 2023 représente 80% du chiffre de 2019 qui était le plus élevé depuis 2011.
 
Comme dans les autres pays européens, le prix des voitures électriques (qui représentent 17% du marché français en 2023) est trop élevé pour convaincre une plus large clientèle, et la suppression du bonus écologique sur les voitures électriques produites en dehors d’Europe va encore renchérir un grand nombre de voitures électriques. En 2024 est prévu le lancement des nouvelles Renault 5 E-Tech (prix mini annoncé : 25 000 euros hors bonus  - pour mémoire prix Clio essence entrée de gamme en 2019 : environ 15 000 euros – entrée de gamme fin 2023: 20 000 Euros) et Citroën e-C3 (prix mini annoncé: 23 300 euros hors bonus – pour mémoire prix mini C3 essence : 17 000 euros).
 
Par constructeurs, le marché français est représenté à 52% par deux groupes qui sont presque à égalité, le groupe Stellantis avec ses 14 marques qui occupe 27% du marché, et le groupe Renault avec ses 3 marques (le groupe Renault-Nissan n’existant plus en tant que tel depuis 2023) qui occupe 25% du marché. Loin derrière, le groupe Volkswagen  de dépasse pas 14% du marché, devançant toutefois les groupes Toyota (6%) et Hyundai-Kia (6%). Les constructeurs chinois ne représentent encore que 2,1% du marché français, contre 5% du marché britannique, 4,3% du marché italien ou 3,9% du marché espagnol.  C’est toutefois plus qu’en Allemagne (1%).
 
Inovev s’attend à une faible croissance du marché en 2024, de l’ordre de 1 à 5%.
Le marché italien augmente de 19% en 2023 par rapport à 2022
Le marché automobile italien (voitures particulières) a connu une relance en 2023, de l’ordre de 19,0% par rapport à 2022, avec un volume d’immatriculations de 1 566 448 unités contre 1 316 702 en 2022, 1 457 952 en 2021 et 1 381 496 en 2020. Le marché italien repasse donc la barre des 1,5 million d’unités par an, mais il demeure encore largement inférieur aux scores atteints entre 2016 et 2019 qui étaient largement supérieurs à 1,8 million d’unités par an. Et les scores atteints entre 2000 et 2009 étaient encore bien supérieurs, largement supérieurs à 2,0 millions d’unités par an.
 
Il est évident que, comme dans les autres pays européens, le rattrapage des ventes manquées entre 2020 et 2022 n’est que très partiel. La forte augmentation du prix des voitures freine les achats et incite les clients potentiels à conserver leur véhicule plus longtemps.
 
Par constructeurs, le groupe Stellantis devance largement tous ses concurrents (32% de part de marché), cela venant du fait que la marque Fiat qui y est intégrée représente traditionnellement la plus grande part des ventes d’automobiles en Italie. Mais Fiat a beaucoup régressé depuis 50 ans, notamment en raison de l’ouverture du marché aux marques étrangères et de la réduction drastique de la gamme voulue par l’ancien président Sergio Marchionne.
 
En 2023, Fiat ne représente plus que 11% des ventes en Italie, soit le tiers des ventes du groupe Stellantis. Le groupe Volkswagen est second sur ce marché, avec 17% du marché, suivi du groupe Renault (11%), Toyota (7%) et Hyundai-Kia (6%).
Le marché allemand augmente de 7,3% en 2023 par rapport à 2022
Le marché automobile allemand (voitures particulières) a connu une petite relance en 2023, de l’ordre de 7,3% par rapport à 2022, avec un volume de 2 844 609 unités contre 2 651 357 en 2022, 2 622 132 en 2021 et 2 917 678 en 2020. Toutefois, ce volume d’immatriculations de voitures neuves est encore très éloigné des volumes enregistrés entre 2015 et 2019, qui étaient largement supérieurs à 3 millions d’unités.
 
Le marché automobile allemand n’a pas augmenté davantage en 2023 car il est plombé par une forte inflation qui a renchéri le prix des voitures et le prix de l’énergie. Le gouvernement allemand a du supprimer les subventions concernant les voitures électriques en fin d’année, ce qui va renchérir encore le prix des voitures électriques.
 
Du coup, on observe un retournement de l’opinion allemande concernant l’acquisition d’une voiture électrique, ce qui pourra poser problème concernant les objectifs de CO2 recommandés par la Commission européenne.
 
Malgré la mévente des voitures électriques de marque Volkswagen, le groupe du même nom occupe encore 39% du marché automobile allemand en 2023, devançant largement tous ses concurrents. Stellantis, en seconde position avec 12% du marché allemand, bénéficie ici de la marque allemande Opel qui occupe à elle seule la moitié des ventes du groupe sur le marché allemand. Les deux constructeurs Premium allemands Mercedes et BMW sont relégués en troisième et quatrième position (avec 11% et 10% de part de marché respectivement), leurs véhicules électriques étant trop chers pour être vraiment populaires. Le groupe Hyundai-Kia réussit à s’accaparer de la cinquième place, avec 6% de part de marché.
 
Inovev s’attend à une faible croissance du marché en 2024, avec la possibilité d’atteindre le chiffre symbolique des 3 millions de véhicules (ce qui correspondrait à une augmentation du marché de 5.5 %). Mais rien n’est acquis et même une stagnation du marché n’est pas à exclure.
 
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