Fiat perd régulièrement du terrain en Europe depuis 25 ans
La marque Fiat perd régulièrement du terrain en Europe (UE + Suisse + Norvège)  et en Italie, son pays d’origine, depuis 1997. Fiat vendait alors plus de 800 000 voitures dans son pays d’origine, représentant 34% du marché italien qui atteignait alors 1,7 million de voitures particulières. En 2022, Fiat a vendu moins de 200 000 voitures en Italie, représentant 13% d’un marché qui atteignait 1,3 million de voitures particulières. En 25 ans, la chute des ventes du constructeur dans son pays d’origine est donc de 75% !
 
La chute des ventes du constructeur dans son pays d’origine est constante depuis 25 ans. On observe également que la chute de Fiat sur cette période en Europe est due principalement à sa chute en Italie. Fiat n’a pas pu augmenter ses ventes dans les autres pays d’Europe pour compenser son déclin en Italie. Et l’Italie a toujours représenté l’essentiel des ventes de Fiat en Europe, aussi bien en 2022 que durant les 25 années précédentes (et plus encore il y a 50 ou 60 ans …).
 
Les raisons qui expliquent cette chute des ventes de Fiat en Europe et en Italie sont multiples. Mais les raisons principales sont la réduction progressive de la gamme du constructeur (dont la suppression de la Punto non remplacée reste le facteur le plus emblématique), le transfert d’une partie de la clientèle vers les SUV de marque Jeep (firme rachetée par Fiat en 2011) alors que la marque Fiat était dépourvue de vrais SUV et enfin une concurrence accrue et souvent plus compétitive, comme l’offre de VW, Renault ou Toyota.
 
La fusion de Fiat-Chrysler et de PSA en 2021 devrait permettre de reconstruire une nouvelle gamme Fiat plus large et plus compétitive, ce qui pourrait enrayer la chute de ses ventes en Europe et en Italie, amorcée il y a 25 ans.
Opel perd régulièrement du terrain en Europe depuis 25 ans
La marque Opel perd régulièrement du terrain en Europe (UE + Suisse + Norvège) et en Allemagne, son pays d’origine, depuis 1997. Opel vendait alors plus de 550 000 voitures dans son pays d’origine, représentant 16% du marché allemand qui atteignait alors 3,5 millions de voitures particulières. En 2022, Opel a vendu moins de 150 000 voitures en Allemagne, représentant 5% d’un marché qui atteignait 2,7 millions de voitures particulières. En 25 ans, la chute des ventes d’Opel dans son pays d’origine est donc de 74% !
 
La chute des ventes d’Opel dans son pays d’origine est constante depuis 25 ans. Trois périodes se dégagent malgré tout, celle de 1997 à 2002 où la part de Opel en Allemagne est tombée brutalement de 16% à 10%, celle de 2002 à 2005 où Opel est parvenu à stabiliser sa part de marché à 10% dans un marché allemand en baisse, et enfin celle de 2005 à 2022 où Opel a de nouveau plongé sur son marché d’origine avec une part de marché qui est passée de 10% à 5% en 17 ans. 
 
Les raisons qui expliquent cette chute des ventes de Opel en Europe et en Allemagne sont multiples. Mais les raisons principales sont le manque de compétitivité de la marque face à Volkswagen et face aux marques japonaises et coréennes, le manque d’innovation, résultat d’une gestion à l’économie de la part du propriétaire d’alors, le groupe américain General Motors (en particulier retard dans le lancement de vrais SUV). La fragilité des moteurs diesel Opel a joué aussi un rôle néfaste pour la marque.  Le rachat de Opel par PSA en 2017 et la fusion de PSA avec Fiat-Chrysler en 2021 devrait permettre  de reconstruire une nouvelle gamme Opel plus large et plus compétitive, ce qui pourrait enrayer la chute de ses ventes en Europe et en Allemagne, amorcée il y a 25 ans.
Grâce à la marque Dacia, Renault maintient sa position en Europe
Alors que la marque Renault a reculé en France et en Europe (UE + Suisse + Norvège) depuis 25 ans, ses ventes européennes étant passées de 1,3 million de voitures particulières en 1997 à 600 000 en 2022 (représentant une chute de 55%) et ses ventes en France étant passées de 470 000 unités en 1997 à 235 000 en 2022 (représentant une chute de 50%), l’apport de la marque Dacia lui a permis de compenser la majeure partie de la baisse de ses ventes, à la fois en France et en Europe. Cela est surtout visible en terme de part de marché, l’ensemble Renault-Dacia totalisant 6% du marché européen et près de 25% du marché français, sans grand changement dans les deux cas depuis 25 ans.
 
En terme de ventes, l’ensemble Renault-Dacia est passé de 1,3 million de ventes en 1997 à 1,0 million d’unités en 2022, reflétant la baisse globale du marché européen, puisque sa part de marché est restée stable. On peut ainsi conclure que l’ensemble Renault-Dacia n’a pas du tout perdu de terrain en Europe depuis 25 ans, si l’on admet que les Dacia ne sont que des modèles Renault vendus sous une autre marque.
 
Dacia qui a commencé à vendre en France et en Europe des voitures dérivées des Renault à partir de 2005, en a écoulé 460 000 unités en Europe et 130 000 en France en 2022, représentant 45% des ventes européennes de l’ensemble Renault-Dacia en 2022, proportion en constante augmentation depuis 2005.
 
Sur les huit premiers mois de 2023, la part de Dacia atteint désormais 46% des ventes européennes de l’ensemble Renault-Dacia. On peut penser qu’elle continuera à se rapprocher progressivement des 50% au cours des prochaines années.
Ford perd régulièrement du terrain en Europe depuis 25 ans
La marque Ford perd régulièrement du terrain en Europe (UE + Suisse + Norvège) et au Royaume-Uni, depuis 1997. Ford vendait alors 400 000 voitures au Royaume-Uni, son premier marché européen, représentant 18% du marché britannique qui atteignait alors 2,2 millions de voitures particulières. En 2022, Ford a vendu 130 000 voitures au Royaume-Uni, représentant 8% d’un marché qui atteignait 1,6 million de voitures particulières. En 25 ans, la chute des ventes de Ford au Royaume-Uni atteint donc 67,5% !
 
La chute des ventes du constructeur sur son premier marché européen est constante depuis 25 ans. Trois périodes se dégagent malgré tout, celle de 1995 à 2005 où la part de Ford au Royaume-Uni est tombée de 21% à 14%, celle de 2005 à 2009 où Ford est parvenu à stabiliser sa part de marché à 15-16% dans un marché britannique en baisse, et enfin celle de 2009 à 2022 où Ford a de nouveau plongé au Royaume-Uni avec une part de marché qui est passée de 16% à 8% en 13 ans. 
 
Les raisons qui expliquent cette chute des ventes de Ford en Europe et au Royaume-Uni sont multiples. Mais les raisons principales sont le manque de compétitivité de la marque face à Volkswagen et aux marques japonaises et coréennes, le manque d’innovation, résultat d’une gestion à l’économie de la part du propriétaire, le groupe américain Ford Motor, la réduction volontaire de la gamme (suppression des B-Max, C-Max, S-Max, Galaxy, Mondeo, Ka, Fiesta). Cette réduction a accéléré la chute des ventes de Ford au Royaume-Uni qui était resté le leader de ce marché depuis la déliquescence du groupe British Leyland puis Austin-Rover.
 
L’avenir de Ford en Europe et au Royaume-Uni paraît très incertain.
La marque Volkswagen est restée solide en Europe et en Allemagne ces 25 dernières années
La marque Volkswagen n’a pas du tout perdu de terrain depuis 25 ans ni en son pays d’origine, l’Allemagne, ni dans le reste de l’Europe (29 pays), et ce contrairement à Opel et Fiat dans leurs pays d’origine. Les ventes de Volkswagen en Allemagne ont toujours oscillé entre 600 000 et 700 000 voitures par an entre 1995 et 2019, et la part de marché du constructeur s’est toujours maintenue à 18%-22% durant cette période. En 1997, Volkswagen vendait 630 000 voitures dans son pays d’origine, représentant 18% du marché allemand qui atteignait alors 3,5 millions de voitures particulières. En 2022, Volkswagen a vendu 480 000 voitures en Allemagne, mais le marché allemand ayant baissé dans son ensemble (2,7 millions d’unités), la part de marché du constructeur est restée stable par rapport à 1997, à 18%. Cette performance n’a rien à voir avec ce qui s’est passé chez Opel dont la part de marché en Allemagne est passée de 16% à 5% entre 1997 et 2022, ou chez Fiat dont la part de marché en Italie est passée de 34% à 13% entre 1997 et 2022.
 
La marque Volkswagen est restée solide en Europe et en Allemagne grâce à plusieurs facteurs : Volkswagen bénéficie d’une large gamme (Up, Polo, Golf, Passat, Arteon) et de plusieurs SUV (T-Cross, Taigo, T-Roc, Tiguan, Touareg) qui s’ajoutent à la gamme des berlines, l’image de la marque a fait beaucoup d’ombre aux marques généralistes bien implantées en Allemagne comme Ford et Opel.
 
Curieusement, le « dieselgate » de 2015 n’a pas eu de grave conséquence sur le volume de ventes de Volkswagen. Tout juste a-t-on observé une baisse de la part de marché de la marque en Allemagne de 21,5% en 2015 à 19,5% en 2016 et 18,5% en 2017, puis cette part de marché s’est stabilisée à 18%.
 
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