L’Allemagne reste le plus gros producteur européen de PHEV au 1er trimestre 2024
L’Allemagne reste le plus gros producteur européen de voitures hybrides rechargeables (PHEV) en 2023 et le reste au premier trimestre 2024.
 
Cette situation s’explique par le fait que ce pays produit une large gamme de véhicules de ce type, en particulier des constructeurs Premium comme Mercedes, BMW, Audi et Porsche particulièrement bien implantés dans le pays. Il faut en effet rappeler que les PHEV sont surtout l’apanage des constructeurs Premium car l’augmentation du prix de cette technologie est acceptable sur une voiture de luxe déjà chère mais inacceptable sur une voiture bien moins chère produite par les constructeurs généralistes.
 
Si le volume de production des PHEV progresse en Allemagne, c’est en raison d’une plus forte demande pour ce type de véhicules en Europe mais également en Chine où les exports allemandes (qui représentent la majeure partie des exports européennes vers la Chine) misent sur les voitures PHEV (qui représentent maintenant 1 voiture exportée sur 10). Cependant, les Volvo XC60 et Ford Kuga sont toutefois les véhicules hybrides rechargeables les plus produits au premier trimestre 2024 alors qu’ils sont fabriqués en Suède (pour la Volvo) et en Espagne (pour la Ford).
 
La Slovaquie est devenue le second pays européen producteur de PHEV grâce à la production de plusieurs modèles de ce type, comme les Volkswagen Touareg, Audi Q7, Audi Q8, Kia Ceed, Kia X-Ceed, Kia Sportage et Land Rover Defender. Les Pays-Bas ne produisent plus de PHEV en 2024 car la production du Mini Countryman a été transférée en Allemagne.
L’Espagne a dépassé la France pour la production de BEV au premier trimestre 2024
Comme on l’a vu récemment, l’Allemagne est le premier producteur européen de voitures 100% électriques (BEV) en 2023 et le reste au premier trimestre 2024, grâce à une large gamme de BEV fabriqués dans le pays dont la Tesla Model Y qui est arrivée en Allemagne en 2022 et qui fut le BEV le plus produit en Europe (30 pays = UE + Royaume-Uni + Suisse + Norvège) en 2023.
 
Même si son volume de production est en baisse sur les trois premiers mois de 2024 par rapport aux trois premiers mois de 2023  (55 000 unités contre 70 000), la Tesla Model Y reste de loin le BEV le plus produit au niveau européen cette année.
 
Les BEV les plus produits en 2024 derrière la Tesla Model Y sont largement distancés, puisque les Audi Q4 E-Tron, Peugeot e-208 et Skoda Enyaq ne parviennent pas à atteindre les 15 000 unités produites au premier trimestre 2024. On remarque la chute de près de 50% du volume de production des Volkswagen ID3 et ID4 au premier trimestre 2024, conséquence directe de l’arrêt en Allemagne des subventions à l’achat de BEV, ces modèles étant logiquement les plus demandés dans ce pays et subissant un effondrement de leurs ventes. Ces deux modèles n’occupent que les 11e et 12e places au niveau européen alors qu’ils étaient prévus pour devenir les leaders de la production des BEV en Europe. L’objectif du constructeur n’a pas du tout été atteint.
 
L’Espagne a dépassé la France en 2024 en tant que producteur européen de BEV parce que la Peugeot e-208 a été transférée de Slovaquie vers l’Espagne et que la Renault 5 E-Tech n’a pas encore démarré sur les lignes d’assemblage de Douai. La Slovaquie n’a plus produit de BEV au cours du premier trimestre 2024 (conséquence du départ de la e-208 vers l’Espagne) mais elle en produit de nouveau depuis le début du second trimestre 2024 grâce au démarrage de la Citroën e-C3.
La Fiat Tipo est appelée à disparaitre du marché européen
 
 
 
 
Par contre, pour le marché européen, la Fiat Tipo n’est pas du tout un modèle crucial, car au sein du groupe Stellantis, les berlines de segment C sont nombreuses (Peugeot 308, Opel Astra, Citroën C4, Citroën C4X) et la Tipo a arrêté d’être commercialisée sur certains marchés comme la France. Agée de neuf ans, elle est en passe d’être supprimée sur l’ensemble des marchés européens.
Conçue au début des années 2010, donc dix ans avant la fusion de PSA avec Fiat-Chrysler, la Fiat Tipo a été lancée sur le marché européen fin 2015. Elle se situait dans le segment C, c’est-à-dire qu’elle succédait aux anciennes Fiat Stilo et Bravo. Elle était disponible sous trois formes de carrosseries : berline cinq portes avec hayon, berline quatre portes avec coffre et break cinq portes.
Produite en Turquie dans l’usine Tofas de Bursa, la Fiat Tipo sera souvent dans le top 3 des ventes en Turquie (où elle est baptisée Egea) mais son succès en Europe (30 pays : UE + Royaume-Uni + Suisse + Norvège) sera beaucoup plus mitigé, même en Italie.
Elle s’y vendra ainsi à 500 000 exemplaires en dix ans (soit 50 000 par an en moyenne) avec un pic de 125 000 unités en 2017 et seulement 17 500 en 2023.
Mais la production et les ventes se poursuivent à bon rythme en Turquie (700 000 exemplaires en dix ans soit 70 000 par an en moyenne) avec un pic de 124 000 unités en 2023. C’est d’ailleurs devenue la seule voiture vendue par Fiat en Turquie hors utilitaires, preuve que ce modèle est crucial pour le marché turc. Mais la Tipo continuera sa carrière en Turquie ou sera renouvelée dans un proche avenir. La question est de savoir si Stellantis lancera une nouvelle berline Fiat de segment C sur les autres marchés européens.
Comment Xiaomi pourrait augmenter sa production pour répondre aux commandes ?
Le fabricant chinois de produits électroniques Xiaomi a présenté au Salon de Pékin sa première voiture, la SU7 (« Speed Ultra » 7), une berline 100% électrique de segment D qui concurrence ouvertement la Tesla Model 3, aussi de segment D, qui s’est vendue à 300 000 exemplaires en Chine l’an dernier et à plus d’un million depuis son lancement dans le pays en 2020.
 
Les premières prévisions de production de Xiaomi faisaient état d’un volume de 100 000 unités par an de la SU7 (assemblées par le constructeur chinois BAIC Motor dans l’une de ses usines situées à Pékin disposant d’une capacité de 150 000 véhicules par an).
 
Le niveau de commandes ayant déjà atteint 88 063 unités fin avril, Xiaomi a augmenté ses prévisions de production à 120 000 unités en 2024 et 150 000 unités en 2025 afin de réduire les délais de livraison atteignant six à huit mois selon les versions.
 
Pour atteindre ces objectifs, le constructeur va notamment doubler le temps de production quotidien de 8 heures à 16 heures, en doublant les équipes. Inovev présente ci-dessous les différents scénarios d’augmentation de production pour répondre aux commandes fermes (scénario 1), anticiper les commandes supplémentaires d’ici à la fin de l’année (scénario 2) et enfin, plus hypothétique, saturer les capacités de l’actuelle usine (scénario 3).
 
Xiaomi a également décidé de construire une seconde usine d’assemblage en 2024-2025 toujours à Pékin et d’une capacité de production de 150 000 véhicules par an, comme l’usine actuelle. Cette usine pourrait produire le futur SUV de la marque. On ignore encore s’il s’agit d’une usine construite par Xiaomi seul ou s’il s’agit d’une usine construite en coopération avec BAIC.
Xiaomi disposera donc à partir de 2026 d’une capacité de production de 300 000 véhicules par an.
Les exportations allemandes vers la Chine baissent depuis 2019
Contrairement à la France, l’Allemagne exporte massivement des automobiles vers la Chine depuis 2010, le volume des exportations ayant dépassé les 200 000 unités par an à partir de ce moment-là.
 
Après 2010, les exportations allemandes vers la Chine sont passées à 250 000 unités par an en 2011, en 2014 et en 2016 puis ont atteint 265 000 unités en 2017, avant de passer à 325 000 unités en 2018 qui a marqué le pic des exportations.
 
Après 2018, la tendance s’est inversée et le volume des exportations allemandes est tombé à moins de 300 000 unités à partir de 2020 puis à moins de 250 000 unités en 2023. Ce revirement s’explique principalement par le fait que les voitures allemandes qui étaient auparavant exportées vers la Chine sont désormais fabriquées sur le sol chinois pour la demande locale (plus de 4 millions en 2023). En outre, la clientèle chinoise s’oriente de plus en plus vers les voitures de marque chinoise et se désintéresse progressivement des voitures étrangères importées.
 
Selon Inovev, les exportations allemandes vers la Chine vont continuer à décliner au cours des prochaines années car il n’y a pas de facteur annonciateur d’un changement de la part de la clientèle chinoise concernant l’orientation de ses achats.
 
En ce qui concerne les exportations automobiles chinoises vers l’Allemagne, elles ont relativement fluctué depuis 2005. Après un pic de 93 000 unités en 2007, elles sont redescendues progressivement à 22 000 unités en 2013 avant de remonter à 57 500 unités en 2017. C’est surtout depuis 2021 qu’elles progressent régulièrement : 56 000 unités en 2021, 71 000 en 2022 et 82 000 en 2023. Selon Inovev, ces exportations de la Chine vers l’Allemagne vont continuer à progresser au cours des prochaines années.
 
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