Inovev prévoit 50 000 ventes par an de la Cupra Tavascan
La Cupra Tavascan est le nouveau SUV 100% électrique de segment D de la marque espagnole qui se situe au-dessus de la Cupra Born (SUV 100% électrique de segment C). Basée sur la plateforme MEB (comme les VW ID3, ID4, ID5, ID6, ID7, ID Buzz, Audi Q4, Skoda Enyaq et Cupra Born), la Tavascan n’est pas produite en Europe mais en Chine dans l’usine Volkswagen Anhui dédiée aux véhicules 100% électriques. Cette usine a été créée en 2017 par le constructeur allemand et le groupe chinois JAC Anhui dans laquelle Volkswagen détient 75% des parts depuis 2020. La Tavascan sera vendue à la fois en Europe et en Chine. Mais la marque Cupra n’étant pas présente en Chine (à l’instar de la marque Seat), la Tavascan sera vendue dans ce pays sous la marque Volkswagen et sous l’appellation ID Unyx qui n’est donc finalement pas une marque mais un simple modèle.
 
Longue de 4,64 m, large de 1,86 m et haute de 1,60 m, la Tavascan reprend les dimensions et le positionnement de la Volkswagen ID5 (même si elle est 2 centimètres plus basse) ou du Skoda Enyaq coupé, c’est-à-dire un SUV coupé de segment D au style sportif.
 
Le moteur électrique de la Tavascan est d’ailleurs relativement puissant puisqu’il délivre une puissance de 286 ch à 340 ch (210 kW à 250 kW) réparti en un moteur synchrone à rotor bobiné à aimants permanents à l'arrière et un moteur asynchrone à rotor bobiné à aimants permanents à l'avant. La batterie qui y est accolée offre une capacité de 77 kWh permettant une autonomie de 520 km à 550 km selon la puissance du moteur électrique et selon le cycle WLTP.
 
Inovev prévoit 50 000 ventes annuelles de Tavascan en Europe et 50 000 ventes annuelles de VW ID Unyx en Chine.
La Russie ressuscite la marque Volga
Après avoir ressuscité la marque Moskvitch l’an dernier (sur la base de modèles de la marque chinoise JAC), la Russie ressuscite cette année la marque Volga sur la base de modèles du groupe Changan.
 
Trois nouveaux modèles ont été présentés ce mois-ci lors d’un salon industriel situé à Nijni-Novgorod, ville qui abrite justement l’usine du constructeur automobile GAZ qui a fabriqué les berlines Volga de 1955 à 2010. Les Volga se situaient dans la hiérarchie des voitures russes entre les Lada et les Moskvitch à prix réduit et les limousines Tchaïka et ZIL de haut de gamme. La Volga était la berline moyenne réservée aux administrations, à la police, à l’armée, aux membres éminents du parti communiste, au KGB et aux chefs d’entreprise. En 2007, GAZ voulut renouveler sa gamme par un dérivé des Chrysler Sebring et Dodge Stratus mais le modèle fit un flop. GAZ interrompit sa propre production en 2010 pour fabriquer sous licence des voitures du groupe Volkswagen.
 
Après le déclenchement de la guerre avec l’Ukraine en février 2022, GAZ a dû interrompre cette production en se concentrant sur la fabrication de véhicules utilitaires (GAZelle).
 
En 2024, GAZ se rapproche du chinois Changan pour produire sur son site de Nijni Novgorod trois modèles différents : le SUV K30 de segment C dérivé de la Changan Oshan X5 Plus lancée en 2020, le SUV K40 de segment D dérivé de la Changan Oshan Z6 lancée en 2021 et la berline C40 de segment D dérivée de la Changan Raeton Plus lancée en Chine en 2022. Ces modèles qui se différencient des Changan par leur face avant et leur logo sont dotés de moteurs essence de 1,5 litres turbo délivrant 188 ch.
Les délocalisations ont fait perdre 22,8 millions de VP à la production en France depuis 2005
Depuis la fin des années 90, la France a délocalisé un certain nombre de modèles vers d’autres pays européens comme l’Espagne ou les pays à l’Est de l’Europe après leur intégration dans l’Union européenne (1986 pour l’Espagne et 2004 pour la plupart des pays de l’Est de l’Europe).  Inovev compte comme modèles délocalisés les modèles implantés à l’étranger qui étaient auparavant produits en France en partie ou en totalité.
 
Parmi les modèles délocalisés depuis 1998, on peut décompter par marque :
• Peugeot : une partie des Peugeot 206 vers l’Angleterre en 1998, une partie des Peugeot 207 vers l’Espagne et vers la Slovaquie en 2006, une partie des Peugeot 208 vers la Slovaquie en 2012 et la totalité en 2019, la totalité des Peugeot 2008 vers l’Espagne en 2020. Ces délocalisations sous la marque Peugeot représentent près de 400 000 véhicules en 2023.
• Citroën : une partie des Citroën C3 vers l’Espagne en 2002 puis la totalité vers la Slovaquie en 2016, la totalité des Citroën C4 vers l’Espagne en 2020. Ces délocalisations sous la marque Citroën représentent près de 300 000 véhicules en 2023.
• DS : la totalité des DS4 vers l’Allemagne en 2021. Ces délocalisations sous la marque DS représentent 30 000 véhicules en 2023.
• Renault : une partie des Renault Clio vers la Slovénie, vers l’Espagne et la Turquie dès la fin des années 90, la majeure partie des Renault Mégane en Espagne et en Turquie dès la fin des années 90, la totalité des Renault Twingo vers la Slovénie en 2007, la totalité des Renault Espace vers l’Espagne en 2023. Ces délocalisations sous la marque Renault représentent 530 000 véhicules en 2023.
 
Au total, la production en France a perdu 1 250 000 véhicules particuliers en 2023 du fait des délocalisations et 22,8 millions depuis 2005. Aujourd’hui, le volume des véhicules délocalisés dépasse celui des véhicules produits en France. A noter aussi que, même dans le cas où les véhicules délocalisés auraient continué à être produits en France, la production française aurait chuté, de 4 millions de véhicules à environ 2,2 millions. Cela s’explique par la baisse de demandes des véhicules toujours produits en France (exemple Renault Scénic) mais également des véhicules produits en dehors de France (exemple : Renault Twingo).
Les délocalisations ont fait perdre 17,6 millions de VP à la production en Allemagne depuis 2005
Depuis la fin des années 90, l’Allemagne a délocalisé comme la France un certain nombre de modèles vers d’autres pays européens comme la Belgique, l’Espagne, le Portugal ou les pays à l’Est de l’Europe après leur intégration dans l’Union européenne (1986 pour l’Espagne et 2004 pour la plupart des pays de l’Est de l’Europe).  Inovev compte comme modèles délocalisés les modèles implantés à l’étranger qui étaient auparavant produits en Allemagne en partie ou en totalité.
 
Parmi les modèles délocalisés depuis 1998, on peut décompter par marque :
• Audi : une partie des A3 a été délocalisée vers la Belgique et la Hongrie à partir de 2007, le Q3 vers l’Espagne de 2011 à 2018 et vers la Hongrie à partir de 2018, le Q5 vers le Mexique à partie de 2017.
• BMW : les X1 aux Pays-Bas de 2018 à 2022.
• Mercedes : une partie des Classe A, Classe B vers la Hongrie à partir de 2012, une partie des Classe C vers les USA.
• Porsche : les Boxster/Cayman vers la Finlande jusqu’en 2011.
• Volkswagen : la Polo vers l’Espagne depuis les années 90 et Up! vers la Slovaquie.
 
Au total, la production en Allemagne a perdu 1 100 000 véhicules particuliers en 2023 du fait des délocalisations et 17,6 millions depuis 2005. En cumulant la production en Allemagne ainsi que des modèles délocalisés, le volume reste néanmoins en croissance, contrairement à la France.
L’usine algérienne de Renault ne répond pas du tout aux objectifs du constructeur
L’usine algérienne de Renault située à Oran (Algérie Ouest) a été inaugurée en 2014 pour répondre à la demande du marché algérien qui avait vu les importations se réduire progressivement suite à la décision du gouvernement local. Le constructeur français tablait sur 75 000 véhicules produits par an dans cette usine, représentant 50% à 75% du marché local (il n’était pas prévu d’exportations). Les véhicules proposés étaient les Renault Clio et les Dacia rebadgées Renault Logan et Renault Sandero. Les 75 000 exemplaires furent presque atteints en 2018 (33 000 Sandero, 24 000 Logan et 13 000 Clio) mais cette année-là représente le pic de production jamais dépassé depuis, puisque le volume de production de l’usine est tombé à 60 000 unités en 2019 avant de s’effondrer en 2020, durant la crise du Covid. L’usine en partie fermée n’a fabriqué que 761 véhicules en 2020 et les années suivantes n’ont marqué aucun réel progrès : 5 208 véhicules en 2021, 2 773 en 2022 et 2 456 en 2023.
 
La Renault Symbol (nouvelle appellation de la Renault Logan) est devenue la seule voiture produite sur le site, mais sans que le volume de production s’améliore. Le problème résiderait dans le processus CKD/SKD dont le volume de pièces importées serait revu à la baisse par le gouvernement algérien afin de favoriser une intégration locale de la chaine de production.
 
Le groupe Stellantis aurait pour sa part répondu favorablement à cette demande en implantant à Oran une usine destinée à fabriquer des Fiat 500 et Doblo, d’une capacité de 50 000 unités par an pouvant être doublée à l’horizon 2026. Le groupe dit vouloir atteindre 10% du taux d’intégration local en 2024, 25% en 2025 puis 35% en 2026, selon les vœux du gouvernement algérien.
 
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