Ventes par segments en Europe et en Chine en 2022 : focus sur les PHEV
Inovev a comparé la segmentation des voitures hybrides rechargeables (PHEV) vendues en Europe et en Chine en 2021 et 2022.
 
Le segment A des PHEV n’existe pas car aucun constructeur ne propose d’hybride rechargeable sur les petites voitures ni en Chine ni en Europe.
 
Le segment B des PHEV n’existe pas en Chine, mais il existe en Europe tout en étant très marginal, ne représentant que 5% des ventes des PHEV en 2021 comme en 2022.
 
Le segment C des PHEV est important en Chine, puisqu’il représente 29% des PHEV en 2021 et 34% en 2022, et beaucoup plus important en Europe, puisqu’il représente 51% des PHEV en 2021 et 54% en 2022.
 
Le segment D des PHEV est prépondérant en Chine, 59% en 2021 et 52% en 2022, mais on observe un déclin en 2022 qui profite pour les deux tiers au segment C (+5% ) et un tiers au segment E (+2%). En Europe, le segment D des PHEV est important mais moins fort que le segment C, puisqu’il représente 28% en 2021 et 26% en 2022.
 
Le segment E des PHEV est moins important, aussi bien en Chine et en Europe, puisqu’il ne représente que 12% des PHEV en Chine en 2021 et 14% en 2022, et à peu près autant en Europe, avec 16% en 2021 et 15% en 2022.
 
Au final, le marché des PHEV est un marché de voitures moyennes, les segments C et D représentent 80% des ventes en Europe en 2022, et jusqu’à 86% des ventes de PHEV en Chine en 2022.
Les 20 premiers constructeurs de BEV et PHEV en 2022 dans le monde
Inovev a comptabilisé les 20 premiers constructeurs de voitures 100% électriques (BEV) et de voitures hybrides rechargeables (PHEV) dans le monde en 2022.
 
Dans la catégorie des BEV, Tesla domine largement ses concurrents, avec un volume de production de plus de 1,35 million de véhicules en 2022 contre 930 000 en 2021 (45% de croissance). Mais sa part de marché est tombée de 21% à 19% sur le marché des BEV car l’offre s’est beaucoup développée. Le marché total des BEV a représenté 7,28  millions d’unités en 2022 contre 4,32 millions d’unités en 2021 (69% de croissance). BYD est le second constructeur de BEV, avec 920 000 unités produites en 2022 contre 320 000 en 2021. Le constructeur chinois a multiplié ses ventes de BEV par trois l’an dernier. Suivent les groupes GM (680 000 unités) grâce à Wuling qui représente à lui seul 84% des ventes de BEVs du groupe, Volkswagen (520 000 unités), Geely (360 000 unités) et Renault-Nissan (340 000 unités).
 
Dans la catégorie des PHEV, BYD domine largement ses concurrents, avec un volume de 940 000 unités produites en 2022 contre 270 000 en 2021. Le constructeur chinois a multiplié ses ventes de PHEV par trois l’an dernier. Suivent les groupes Volkswagen (230 000 unités), Geely, (200 000), BMW (170 000) et Mercedes (160 000).
 
Si on cumule les BEV et les PHEV, le premier constructeur est BYD avec 1,86 million d’unités produites en 2022, contre 590 000 unités en 2021. BYD devance Tesla (1,35 million d’unités), Volkswagen (750 000 unités) et GM (690 000 unités).
Stellantis va produire des voitures en Algérie et en Afrique du Sud
Le groupe Stellantis réalise près de 45% de ses ventes mondiales en Europe et 28% aux Etats-Unis, ce qui signifie que le constructeur se concentre surtout sur ces deux régions qui représentent les trois quarts de ses ventes.
 
La diffusion de ses modèles en Chine s’est soldée par un échec, le constructeur étant prêt maintenant – après quelques hésitations – à se retirer du premier marché mondial. La diffusion de ses modèles en Inde, marché d’avenir, n’a pas non plus montré jusqu’ici de réelles performances. D’autre part, le constructeur a cessé de vendre ses modèles en Russie, suite au conflit entre l’Ukraine et la Russie. Enfin, les tentatives d’une implantation dans le Sud-Est asiatique ne se sont pas soldées par un grand succès.
 
La situation mondiale de Stellantis, pousse le groupe à investir les marchés africains.
 
Première initiative : un accord a été signé entre Stellantis et le gouvernement sud-africain pour produire des voitures en Afrique du Sud à partir de 2025. Rappelons que l’Afrique du Sud est le premier marché automobile du continent africain (500 000 unités en 2022). On ignore encore aujourd’hui quelles seront les marques fabriquées sur place et encore moins les modèles.
 
Seconde initiative : un accord a été signé entre Stellantis et le gouvernement algérien pour produire des voitures en Algérie à partir de 2024. On sait qu’il s’agira de modèles de la marque Fiat : 500, 500X, Doblo, future Tipo. La capacité de production de l’usine située près d’Oran devrait atteindre 90 000 véhicules par an en 2026. Rappelons que le marché algérien n’a pas dépassé les 17 500 unités en 2022, contre 100 000 unités en 2021, 150 000 en 2019 et 250 000 en 2015.
L’usine Stellantis d’Eisenach va produire des véhicules électriques à partir de 2024
Le site Stellantis d’Eisenach, situé dans l’Est de l’Allemagne, qui a vu son volume de production s’effondrer ces dix dernières années, passant de 170 000 unités en 2013 à 50 000 en 2022, fabriquera la nouvelle génération de l’Opel Grandland (SUV de segment C dérivé du Peugeot 3008) qui sera disponible en version thermique, hybride rechargeable (PHEV) et 100% électrique (BEV).
 
Le futur Opel Grandland sera lancé au second semestre 2024 et reprendra la plateforme STLA Medium de la nouvelle génération du Peugeot 3008 qui sera présenté fin 2023 pour une commercialisation début 2024. Cette nouvelle plateforme  qui remplace la plateforme EMP2 de PSA permet de produire sur une même base des véhicules thermiques, hybrides et électriques.
 
Rappelons que la marque Opel (comme sa cousine britannique Vauxhall) a annoncé vouloir devenir une marque 100% électrique dès 2028. Quelle est la proportion de véhicules électrifiés chez Opel en 2022 ? L’an dernier, les modèles Corsa-e, Astra-e, Combo-e, Vivaro-e et Movano-e représentaient une part de 17% des ventes totales d’Opel, dont 14% de BEV et 3% de PHEV.
 
Cette proportion se rapproche de celle de BMW (18% de véhicules électrifiés dont 11% de BEV et 7% de PHEV) et est meilleure que celle de Mercedes (13% de véhicules électrifiés dont 6% de BEV et 7% de PHEV). Elle est surtout meilleure que celle de Volkswagen, qui est le concurrent direct d’Opel (10% de véhicules électrifiés dont 7% de BEV et 3% de PHEV). Elle est enfin comparable à celle de Ford Europe (17% de véhicules électrifiés dont 4% de BEV et 13% de PHEV), sauf que les proportions de BEV et PHEV sont inversées par rapport à celles d’Opel.
Les constructeurs coréens quittent à leur tour la Russie
Suite au conflit entre l’Ukraine et la Russie, les Etats-Unis et les Européens ont décidé d’appliquer de nouvelles sanctions économiques envers la Russie. Un des volets de ces sanctions concernent l’industrie automobile. Ainsi, les constructeurs européens et japonais ont décidé de quitter la Russie. Les constructeurs américains avaient déjà quitté le pays il y a quelques années.
 
BMW, Mercedes, Toyota et Nissan ont donc cessé leur production en Russie dès mars 2022, un mois après le début du conflit. Renault, Mazda, Mitsubishi, Stellantis et Volkswagen le mois suivant. Il ne restait à ce moment-là que les constructeurs russes (Avtovaz, Moskvitch, UAZ, GAZ), les constructeurs chinois et les constructeurs coréens.
 
Mais ces derniers ont stoppé à leur tour leur production en Russie en octobre 2022. Cette décision a sans doute été difficile à prendre car les modèles Hyundai et Kia fabriqués localement figuraient parmi les voitures les plus vendues en Russie. La Kia Rio sedan était quatrième sur le marché russe en 2022, la Hyundai Solaris était cinquième et la Hyundai Creta était septième.
 
Le groupe Hyundai-Kia était devenu l’un des plus importants producteurs en Russie, entre 2015 et 2020, devançant même la marque Avtovaz. Le départ des Coréens de Russie laisse maintenant le champ libre aux constructeurs chinois qui vont pouvoir s’implanter massivement en Russie, aux côtés des constructeurs russes comme Avtovaz, Moskvitch, UAZ et GAZ. Précisons que Moskvitch produit actuellement des voitures chinoises sous licence. C’est ce qui pourrait arriver avec Avtovaz d’ici quelques années, car le constructeur russe manque régulièrement de financements pour renouveler sa gamme de véhicules. Renault avait subvenu à ces besoins en 2011, lorsqu’il prit le contrôle d’Avtovaz, mais aujourd’hui tout est à refaire.
 
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