Les marchés européen et chinois par segment restent très différents en 2024
Les marchés européen et chinois des voitures particulières qui devraient représenter respectivement près de 13,5 millions d’unités et près de 27 millions d’unités sur l’ensemble de l’année 2024 restent très différents en terme de segments de marché.
 
La grande différence entre les deux grands marchés est la forte présence du segment D en Chine et la forte présence du marché B en Europe. Rappelons que les voitures particulières (berlines, SUV, monospaces) sont classées dans des segments de A à F, en fonction de leur taille et de leur prix, les voitures de segment A étant les plus petites et les moins chères, les voitures de segment F étant les plus imposantes et les plus chères.
 
Sur le marché européen (UE + Royaume-Uni + Suisse + Norvège), au premier semestre 2024, le segment C représente 38% de part de marché contre 37% au premier semestre 2023. Il devance de deux points le segment B qui représente 36% de part de marché contre 35% l’an dernier. A contrario, les segments D et A perdent un point chacun, à 15% et 5% de part de marché. Le segment E est stable à 6%. Rappelons que le segment A a représenté jusqu’à 10% du marché dans les années 2000.
 
Sur le marché chinois, au premier semestre 2024, le segment D reste largement en tête et renforce sa domination avec 53% de part de marché contre 47% au premier semestre 2023. Le segment C perd à contrario 5 points de part de marché, passant de 34% à 29%.
 
Les autres segments restent largement minoritaires, avec 6% pour le segment E (stable) et 6% pour l’ensemble des segments A-B en baisse d’un point par rapport à l’an dernier. Le marché chinois confirme qu’il est un marché de véhicules de plus grosses voitures que le marché européen.
L’usine italienne de Melfi accueillera cinq nouveaux modèles à partir de 2025
Alors que Dongfeng a annoncé qu’il construirait une usine d’assemblage en Italie qui entrera en activité avant 2030, le groupe Stellantis a fait savoir qu’il prévoyait de développer la production de ses modèles en Italie en implantant notamment cinq nouveaux modèles dans son usine de Melfi, située dans le sud de l’Italie.
 
Le gouvernement italien avait en effet émis des réserves concernant l’annonce de la fabrication des Jeep Avenger, Fiat 600 et Alfa-Roméo Junior en Pologne (sur le site de Tichy) alors que selon lui ces modèles auraient pu être fabriqués en Italie. L’annonce de la production de la nouvelle Fiat Grande Panda en Serbie a aussi été mal comprise par le gouvernement italien.
 
Le groupe Stellantis a donc émis deux annonces, la première concernant des modèles existants, à savoir la Fiat 500 électrique et la Jeep Compass hybride, qui continueront à être fabriquées en Italie, la première sur le site de Mirafiori et la seconde sur le site de Melfi. Une version hybride viendra épauler la Fiat 500 électrique dont les ventes sont en train de stagner.
 
La seconde annonce concernant les modèles futurs semble plus intéressante dans la mesure où elle concerne quatre modèles encore inconnus à l’heure actuelle qui seront produits sur le site de Melfi, la plupart étant des SUV 100% électrique de segment D : une version Opel (peut-être dénommée Manta), une version Lancia (peut-être dénommée Aurélia), une version DS (peut-être dénommée DS8) et une autre version DS plus courte (peut-être dénommée DS5). Ces quatre modèles lancés en 2025 et 2026 s’ajouteront à la nouvelle génération de Jeep Compass attendue en 2025. Il seront tous dotés de la plateforme STLA Medium.
 
En contrepartie, les Fiat 500X et Jeep Renegade produites à Melfi seront arrêtées fin 2024 et fin 2025 respectivement.
Le marché automobile indien a augmenté de 7,3% au premier semestre 2024
Le marché automobile indien des voitures particulières a nettement été influencé en avril-mai 2024 par la tenue des élections législatives qui ont eu lieu du 19 avril au 1er juin.
 
Le marché s’est toutefois bien repris en juin et il avait anticipé dès le mois de mars cette baisse en avril-mai car le mois de mars a été euphorique, ayant atteint un niveau jamais atteint auparavant, de l’ordre de 475 000 ventes de voitures particulières, ce qui représente un rythme annuel de 5,7 millions d’unités, ce que l’Inde n’a jamais atteint ni de près ni de loin. En 2023, le marché automobile indien a représenté 4,1 millions de voitures particulières et ce fut un record pour le pays.
 
Grâce à ses bonnes performances enregistrées en mars et en juin, le marché automobile indien des voitures particulières progresse de 7,3% sur le premier semestre 2024, à 2 161 507 unités contre 2 014 329 unités au premier semestre 2023, ce qui équivaut à un rythme annuel de 4,4 millions d’unités (pour mémoire : premier semestre 2023/premier semestre 2022= +10,0%).
 
Suzuki (commercialisé en Inde sous la marque Maruti) demeure largement leader du marché indien, avec 42% de part de marché, une part stable par rapport à l’an dernier. Ce constructeur répond parfaitement à la demande locale qui veut des berlines et des SUV de segments A et B. Les concurrents indiens (Tata, Mahindra) n’ont jamais pu prendre des parts sur Suzuki-Maruti. S’il occupent 25% du marché en 2024 contre 24% en 2023, c’est qu’ils ont pris des parts sur les constructeurs étrangers qui représentent 33% du marché en 2024 contre 34% en 2023.
Le marché automobile brésilien a augmenté de 15,7% au premier semestre 2024
Le marché automobile brésilien des voitures particulières a augmenté de 15,7% sur le premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023, à 848 845 unités contre 733 715 (pour mémoire : premier semestre 2023/premier semestre 2022 = +7,4%).
 
L’élection du président Lula fin 2022 et de l’instauration de son programme économique n’est probablement pas la cause de cette forte progression du marché, la croissance ayant démarré dès 2021 mais à un niveau plus faible. On est passé ainsi de 1,56 million de ventes de voitures particulières en 2021 à 1,58 million d’unités en 2022, 1,72 million d’unités en 2023 et sur six mois de 2024 on est à un rythme annuel de 1,99 million d’unités. La croissance s’accélère.
 
Ce chiffre est toutefois plus de deux fois inférieur à celui de l’Inde par exemple (en valeur absolue), ce qui situe le Brésil en sixième position au niveau mondial, derrière la Chine, les Etats-Unis, l’Europe, l’Inde et le Japon.
 
Par constructeur, le groupe Stellantis reste largement leader du marché brésilien (24,5% de PDM) grâce essentiellement à la marque Fiat qui est omniprésente sur ce marché depuis les années 60, arrivé dans le sillage de la marque Volkswagen implantée ici dès les années 50. La marque Fiat représente les deux tiers des ventes du groupe Stellantis au Brésil en 2024.
 
Le groupe Stellantis voit ses ventes stagner entre 2023 et 2024, alors que le groupe Volkswagen (17,5% de PDM) voit les siennes augmenter de 20% grâce au succès des modèles lancés récemment. Le groupe GM (13,5% de PDM) se détache nettement de Volkswagen et se rapproche dangereusement du groupe Hyundai-Kia (10,5% de PDM) qui progresse. Les constructeurs chinois occupent maintenant 9% du marché brésilien, en croissance constante.
Le marché automobile japonais a reculé de 12,1% au premier semestre 2024
Le marché automobile japonais des voitures particulières a reculé de 12,1% sur le premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023, passant de 2 047 694 unités à 1 800 077 (pour mémoire : premier semestre 2023/premier semestre 2022 = +19,5%).
 
Les raisons principales de cette forte baisse s’expliquent essentiellement par le scandale de la fraude aux tests d’homologation chez Daihatsu, filiale du groupe Toyota et un des deux principaux producteurs de midgets avec Suzuki son concurrent.
 
La production de Daihatsu a du être arrêtée pendant plusieurs semaines au cours du premier trimestre 2024, ce qui a entraîné un effondrement des ventes de la marque entre janvier et juin 2024, passant de 229 000 unités au premier semestre 2023 à 69 000 au premier semestre 2024, ce qui représente une chute de 160 000 ventes compensées en partie seulement par Suzuki (+48 000 ventes) et Honda (+61 000 ventes) qui fabriquent aussi des midgets.
 
Mais le contrecoup a été ressenti chez Toyota, le propriétaire de Daihatsu, qui a subi lui-même une chute de 166 000 ventes sur le premier semestre 2024, passant de 775 000 ventes à 609 000, chute compensée par aucun autre constructeur.
 
Nissan est stable (208 000 ventes contre 209 000) comme Subaru (47 000 ventes contre 46 000). Mazda est même en recul (64 000 ventes contre 93 000). Seul Mitsubishi voit ses ventes augmenter mais fort modestement (52 000 ventes contre 45 000).
 
Après le limogeage du PDG de Daihatsu en février 2024, la production de la marque a redémarré progressivement et les choses commencent à redevenir à la normale depuis mai-juin.
 
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