Renault a stoppé la production de la Mégane (thermique) en juillet 2024
Au fur et à mesure que l’on se rapproche en Europe de l’échéance 2035 sur la fin des véhicules thermiques, les modèles iconiques à moteur thermique disparaissent les uns après les autres.
 
Après l’annonce de l’arrêt de la Ford Fiesta et de la Volkswagen Up en 2023, plus récemment de la Volkswagen Polo en juillet 2024, Renault annonce l’arrêt de la Mégane fabriquée en Espagne. Ne reste ainsi que la Mégane 100% électrique (lancée en 2022) pour représenter en Europe la berline de segment C du constructeur.
 
La chute des ventes de la Renault Mégane depuis 2005 a été impressionnante et irrésistible. De plus de 350 000 exemplaires écoulés en 2005 (hors Renault Scénic), le volume de ventes est tombé progressivement à 150 000 unités en 2014 puis 35 000 en 2023 et 10 000 seulement sur le premier semestre 2024.
 
La Renault Mégane était un modèle important pour le constructeur qui avait été lancé en 1995 pour succéder à la Renault 19 (1988-1995). C’était la berline moyenne de segment C qui rivalisait avec les VW Golf, Peugeot 306/307/308, Opel Astra et Ford Focus. Aujourd’hui, les VW Golf, Peugeot 308 et Opel Astra existent encore mais la Ford Focus sera supprimée sans descendance en 2025.
 
Heureusement pour Renault, ses SUV de segment C sont nombreux (Symbioz, Arkana, Austral) et la version Sedan à coffre subsiste toujours en Turquie (près de 50 000 ventes par an). Quant à la Mégane BEV, elle ne pourra sans doute pas atteindre à moyen terme le volume de ventes des Mégane thermiques enregistré entre 2005 et 2019.
Inovev prévoit 20 000 unités par an de la nouvelle Audi A6 E-Tron
Audi a décidé de renommer toutes ses berlines en fonction de leur type de motorisation : les berlines à moteur thermique (ou MHEV, ou PHEV) seront désignées par des chiffres impairs et les berlines 100% électriques le seront par des chiffres pairs. Un modèle ne pourra pas être à la fois thermique et électrique. C’est dans ce contexte qu’a été présentée la nouvelle Audi A6 qui est donc une berline 100% électrique. La future version thermique de ce modèle devrait s’appeler A7 et devrait être lancée l’an prochain.
 
La nouvelle Audi A6 E-Tron repose sur la plateforme PPE qu’utilisent déjà les Audi Q6 E-Tron et Porsche Macan E. Comme pour l’Audi A5 présentée récemment, l’Audi A6 E-Tron abandonne comme elle le style tricorps (trois volumes) et est dotée désormais d’un hayon.  Elle affiche un coefficient de traînée (Cx) de 0,21, ce qui en fait la voiture la plus aérodynamique de tout le groupe Volkswagen, comme du temps de la fameuse Audi 100 de 1982 qui marqua son époque.
 
Comme ses devancières, la nouvelle A6 est disponible en version berline (Sportback) et break (Avant). Elle gagne 4 cm en largeur (1,92 m) et en hauteur (1,49 m) par rapport à la génération précédente. En revanche, elle est plus courte d’un centimètre en longueur (4,93 m) alors que l’empattement augmente de 2 cm (2,95 m).
 
La nouvelle A6 E-Tron qui entre en concurrence avec la BMW i5 est dotée d’un moteur électrique de 367 ch (270 kW) ou 503 ch (370 kW) pour la S6, couplé à une batterie de 94,9 kWh qui lui autorise une autonomie de 757 km (676 km pour la S6) selon le cycle WLTP. Elle sera fabriquée à Ingolstadt aux côtés du Q6 E-Tron à un rythme de 20 000 unités par an selon les prévisions d’Inovev.
Les ventes de HEV dépassent celles des BEV en Europe sur le 1er semestre 2024
Sur un marché européen (30 pays = UE + Royaume-Uni + Suisse + Norvège) qui a atteint 6 873 082 voitures particulières au premier semestre 2024, contre 6 578 944 unités au premier semestre 2023 (représentant une augmentation de 4,5%), la part des BEV (voitures 100% électriques) qui n’a pas dépassé 14% est passée derrière celle des HEV (voitures full-hybrides) qui a atteint 15%. La part de marché des BEV de 2024 revient au niveau de 2022, alors que celle des HEV fait un bond de 3% par rapport à 2023, et de 6% par rapport à 2022.
 
C’est la première fois depuis 2012 que la part de marché des BEV diminue en Europe. Cela s’explique probablement par la fin de la première vague des achats initiés par les « early adopters », par les prix trop élevés des voitures 100% électriques pour les autres acheteurs, dans un contexte d’arrêt des subventions à l’achat de BEV dans certains pays, par l’arrêt dans certains pays des bonus écologiques à l’achat de BEV importés et sans doute par l’insuffisance d’infrastructures dédiées (bornes de recharge).
 
Parallèlement, la part de marché des PHEV (voitures hybrides rechargeables) ainsi que celle des voitures essence et des voitures diesel continue de diminuer. Les PHEV voient leur part de marché passer de 9% en 2022 à 8% en 2023 et 7% en 2024. L’intérêt de ce type de motorisation est nettement remis en cause aujourd’hui. Les voitures purement essence voient leur part de marché passer de 40% en 2022 à 38% en 2023 et 36% en 2024. Quant aux voitures purement diesel, elles voient leur part de marché passer de 15% en 2022 à 13% en 2023 et 12% en 2024. Une progression est aussi à mettre au crédit des MHEV, technologie qui se développe sur les véhicules thermiques.
La future Renault Twingo électrique sera fabriquée en Slovénie
Renault a annoncé que la future Twingo 100% électrique programmée pour 2026 sera fabriquée sur le site slovène de Novo Mesto qui produisait la génération précédente du modèle (100% thermique).
 
Renault a pour objectif d’en vendre 150 000 unités par an. Cet objectif paraît très ambitieux. Pour Inovev, ce modèle atteindrait les 50 000 ventes en 2026, les 100 000 ventes en 2030 et il faudrait attendre 2035 pour que les 150 000 ventes soient effectives, mais il s’agirait alors de la génération suivante, car la Twingo lancée en 2026 pourrait être commercialisée jusqu’en 2033 dans le meilleur des cas mais difficilement au-delà.
 
La décision de fabriquer la future Twingo 100% électrique sur le site de Novo Mesto permettra de sauver cette usine car ce site n’a produit que 60 000 véhicules en 2023 (dont 36 000 Twingo et 24 000 Clio), contre 210 000 en 2018 et 220 000 en 2010. Les années 2024 et 2025 risquent d’être encore plus médiocres d’autant plus que Renault semble avoir pris la décision d’arrêter la Twingo actuelle avant le lancement de la nouvelle. Le site de Novo Mesto qui fabrique des véhicules de marque Renault depuis les années 70 emploie aujourd’hui plus de 1 400 salariés.
 
Pour la Twingo actuelle, Renault avait collaboré avec Mercedes (Smart), mais ce dernier s’est tourné vers Geely pour concevoir ses nouvelles Smart. Pour la future Twingo, Renault avait envisagé de collaborer avec Volkswagen pour mutualiser les coûts mais cette association n’a pu avoir lieu, Volkswagen ayant décidé de concevoir sa propre voiture électrique de segment A en interne. Il se dit que Renault se serait tourné vers un constructeur chinois pour concevoir sa future Twingo. Cela pourrait être Geely qui collabore déjà avec Renault pour la partie Horse.
Le site néerlandais Nedcar ne produit plus de BMW ni de Mini depuis janvier 2024
Le groupe BMW (BMW, Mini, Rolls-Royce) a mis fin en janvier 2024 au contrat de sous-traitance avec la société néerlandaise Nedcar pour la production sur son site de Born de différents modèles de marques BMW et Mini.
 
Ce site est rappelons-le issu de l’usine qui produisit des DAF entre 1967 et 1976, puis des Volvo entre 1976 et 2001. En 2001, l’usine est rachetée en totalité par le japonais Mitsubishi qui était déjà propriétaire de 33% de cette usine depuis 1991. Cette usine fabrique notamment les Mitsubishi Carisma et ses dérivés Volvo S40/V40, les Mitsubishi Colt et ses dérivés Smart Forfour ainsi que les Mitsubishi Outlander et ses dérivés Peugeot 4007/Citroën C-Crosser. En 2012, Mitsubishi cède l’usine Nedcar pour un euro symbolique au groupe VDL. Toute production cesse alors sur le site.
 
A partir de 2014, le groupe BMW passe un accord avec Nedcar qui fabriquera des Mini jusqu’en 2023, ainsi que des Countryman et des BMW X1 à partir de 2017. En janvier 2024, la production de ces modèles cesse définitivement. L’usine Nedcar se retrouve alors dans la même situation qu’en 2013. Plus aucun modèle n’est fabriqué sur le site et aucun contrat de sous-traitance n’est signé avec un grand constructeur.
 
La résiliation du contrat avec BMW qui courait jusqu’en 2030 a été motivée par les conditions difficiles du marché automobile et la surcapacité de l’industrie automobile européenne. L’usine, qui a fabriqué au total plus de 5,5 millions de voitures depuis ses débuts, travaille maintenant à la transition qui lui permettra de passer du statut de constructeur automobile à celui de partenaire global de la mobilité durable. Cette transition passe la suppression de 2 000 emplois sur 2 500.
 
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