Dongfeng va construire une usine d’assemblage en Italie
Dongfeng est un des grands constructeurs automobiles chinois. Il travaille surtout avec des constructeurs étrangers comme Honda, Nissan, Kia, Renault et Stellantis. C’est avec PSA que Dongfeng a commencé en 1992 à travailler avec les constructeurs étrangers. Dongfeng s’appelle alors SAW, ce qui signifie Second Automobile Works, ce constructeur ayant été le second constructeur chinois chronologiquement, le premier étant FAW (First Automobile Works) qui conserve encore ce nom aujourd’hui, avec comme marque phare Hongqi (« Drapeau rouge ») qui produisait les voitures de prestige pour le gouvernement chinois et les membres influents du parti communiste, sur le modèle des ZIL de l’Union soviétique. Dongfeng produira la Citroën ZX sous le nom de Fukang pendant plusieurs décennies tandis que FAW travaillera avec Volkswagen en produisant la Santana durant une période comparable.
 
Aujourd’hui, Dongfeng est en net déclin, face à des constructeurs chinois beaucoup plus dynamiques comme BYD, Geely, Chery ou Changan, ayant beaucoup perdu aussi du côté des J.V. avec les étrangers qui reculent constamment sur le marché chinois.
 
Pour relancer son activité, Dongfeng a pris la décision de produire des voitures en Europe pour ce marché. Au début du mois d’août, un accord (MOU: Memo of understanding) aurait été signé avec le gouvernement italien (MIMIT : Ministero delle Impresse e del Made in Italy) en vue de la construction d’une usine d’assemblage en Italie.
 
L'État italien pourrait prendre une participation minoritaire dans Dongfeng à cette occasion. L’Italie souhaite attirer d’autres constructeurs que Stellantis qui représente la quasi-totalité de la production en Italie, et entend augmenter à court terme la production automobile nationale à 1,3 million de véhicules par an, contre moins de 800 000 en 2023, ce qui reviendrait au niveau de 2007. Le pays serait également en pourparlers avec d’autres constructeurs chinois, dont Chery.
Les BEV ne dépassent pas 4% du parc automobile européen en 2024
Inovev a estimé la part des voitures 100% électriques dans le parc des huit pays européens qui achètent le plus de BEV (en volume), c’est-à-dire l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède et le Danemark. Ces huit pays représentent à eux seuls 80% des ventes de BEV en Europe au premier semestre 2024.
 
Pour réaliser ces estimations, Inovev a calculé le parc des BEVs à partir de leurs ventes durant les 15 dernières années et a rapproché le résultat obtenu avec la taille du parc des véhicules toutes motorisations confondues. Le calcul a été effectué pour chacun des 8 pays cités ci-dessus.
 
Les résultats ont de quoi surprendre :
• Alors que la moyenne des ventes de BEV en Europe tourne autour de 14-16% depuis 2022 et que la Norvège a acheté 54% de BEV en 2020, 65% en 2021, 79% en 2022, 82% en 2023 et 85% en 2024, le parc européen (30 pays = UE + Royaume-Uni + Suisse + Norvège) en juillet 2024 ne comporte que 4% de BEV et 30% en Norvège, pays qui détient la plus forte proportion de BEV en circulation.
• Derrière la Norvège, les  trois pays ayant la plus forte proportion de BEV dans leur parc automobile sont la Suède (8%), les Pays-Bas (7%) et le Danemark (6%). L’Allemagne et la France sont derrière avec une proportion de 4% de BEV dans leur parc automobile (ce qui est la moyenne européenne), devançant le Royaume-Uni (3%) et la Belgique (3%). Tous les autres pays européens sont à moins de 3% de BEV dans leur parc.
Plusieurs marques du groupe Stellantis pourraient être supprimées à terme
La direction du groupe Stellantis (quatrième constructeur mondial) qui regroupe 14 marques différentes a laissé entendre que celles qui ne seront pas rentables seront supprimées à terme.
 
Les propos euphoriques qui avaient eu lieu au lendemain de la fusion entre le groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) et le groupe FCA (Fiat, Alfa-Roméo, Lancia, Maserati, Abarth, Chrysler, Dodge, Jeep, Ram) en 2021 ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Alors que la direction de Stellantis affirmait qu’aucune des marques composant le groupe ne serait supprimée et que tout serait fait pour développer ces marques, le discours a totalement changé en 2024.
 
Depuis 2021, en effet, le marché automobile européen n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant Covid, ce marché représentant près de moitié des ventes du groupe (44%). D’autre part, les constructeurs chinois progressent sur ce marché et la production de leurs modèles en Europe va accélérer le mouvement.
 
Les récents discours sur la recherche de la fabrication au moindre coût et la possibilité de fermer plusieurs usines d’assemblage peu productives avaient déjà marqué chez Stellantis la volonté de la profitabilité maximale.
 
Dans ce contexte, les marques du groupe les plus menacées seraient Maserati (qui pourrait être vendue), Abarth, DS et Lancia dont les parts de marché sont extrêmement réduites. Sur le marché américain (26% des ventes du groupe), les marques Chrysler et Dodge ont un potentiel de développement très faible et la résurrection de ces marques paraît fort coûteuse par rapport aux gains espérés. L’avenir de ces six marques semble donc aujourd’hui en suspens.
Mercedes remplacera son SUV EQC par deux modèles différents
Mercedes a stoppé à la fin de l’année dernière la fabrication de son SUV 100% électrique de segment D, l’EQC, qui fut le premier modèle de la gamme EQ dédiée aux véhicules électriques du constructeur de Stuttgart. Les autres modèles dotés de ce type de motorisation continuent leur carrière commerciale, comme les EQA, EQB,  EQE, EQS, EQT et EQV.
 
Mais l’EQC aura bientôt une descendance sous deux carrosseries différentes (à l’instar des EQE et EQS) puisqu’un nouveau SUV sera lancé en 2025 et une berline en 2026. Celle-ci entrera en concurrence avec les berlines 100% électriques de segment D comme les BMW i4 et future Audi A4 E-Tron, ainsi que les Tesla Model 3 et BYD Seal.
 
BMW prévoit de lancer de son côté en 2026 une seconde génération de l’i3 qui sera cette fois dérivée de la Série 3 et qui rivalisera – comme la BMW i4 – avec la future berline Mercedes EQC. En 2026, Mercedes et BMW auront donc chacun une gamme de véhicules 100% électriques complète et bien étagée, BMW proposant alors les berlines i3, i4, i5, i7 et les SUV iX, iX1, iX2, iX3.
 
Audi, pour sa part, inclut dans sa gamme seulement une berline (A6 E-Tron) et trois SUV (Q4 E-Tron, Q6 E-Tron, Q8 E-Tron) mais il prévoit de développer sa gamme entre 2024 et 2030.
 
Tandis que les futures Mercedes électriques compactes (CLA, GLA, GLB) utiliseront la plateforme MMA présentée sur la « CLA Concept », l’EQC disposera d’une base inédite MB.EA réservée aux BEV de taille moyenne et supérieure. Modulable en propulsion ou en transmission intégrale, avec un bloc électrique par essieu, cette motorisation autorisera des puissances allant de 250 ch à 500 ch. L’EQC aura droit au nouveau moteur dénommé eATS 2.0 et couplé à une batterie NCM de 100 kWh.
Le groupe Toyota reste le premier constructeur automobile mondial au premier semestre 2024
Dans un marché mondial en hausse de 6% sur les 6 premiers mois de 2024 par rapport aux 6 premiers mois de 2023, le classement des 15 premiers constructeurs automobiles mondiaux a peu changé.
 
Le groupe Toyota reste le premier constructeur automobile mondial, avec 5 131 198 véhicules produits sur la période, mais ce volume baisse de 8,8% par rapport à la période précédente, baisse imputable à l’interruption pendant plusieurs semaines de la production des Daihatsu, suite à une fraude aux tests d’homologation qui a  coûté son poste au PDG de la marque.
 
Le groupe Volkswagen reste le second constructeur mondial, avec 4 318 100 véhicules produits, ce qui représente une baisse de 0,4%. Le groupe Hyundai-Kia, avec 3 547 262 véhicules produits, consolide sa troisième place malgré une légère baisse de son volume de production (-0,6%), devançant plus largement le groupe Stellantis en baisse sensible (-7%) mais qui demeure le quatrième constructeur mondial, avec 3 205 227 véhicules produits. Le groupe GM (-5,6%) conserve sa cinquième place, avec 2 450 599 véhicules produits, devançant le groupe Nissan (2 216 666 véhicules produits; -2,6%), le groupe Ford (2 048 318 véhicules produits; -0,2%) et le groupe Honda (1 892 809 véhicules produits; -3,5%).
 
Ces huit premiers constructeurs affichent des baisses plus ou moins importantes et si le marché automobile mondial augmente dans son ensemble, c’est principalement grâce à la forte augmentation du volume de production des constructeurs chinois : +30,9% pour BYD qui s’installe en neuvième position (1 626 195 véhicules produits) et supplante cette année Suzuki, +24,6% pour Geely (1 375 390 unités) qui supplante cette année BMW et Mercedes, +52,6% pour Chery (1 031 235 unités) qui supplante cette année Changan et Tesla. Ce classement intègre les modèles produits avec les JV en Chine dans la production des constructeurs non-chinois (exemple: les VW produites avec SAIC sont comptabilisées chez VW).
 
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