Les constructeurs allemands produisent désormais davantage que les constructeurs français dans l’Est de l’Europe,
Les constructeurs automobiles français ont été les premiers européens, avec les constructeurs italiens, à délocaliser une partie de leur production vers les pays de l’Est de l’Europe. Rappelons que la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie sont entrées dans l’Union européenne en 2004, et que la Slovénie, la Roumanie et la Bulgarie y sont entrées en 2007. Mais les premières délocalisations datent des années 90, lorsque ces pays se sont détachés de l’emprise de l’Union soviétique.
Entre 2005 et 2015, l’implantation des constructeurs français (Renault, PSA) a été prépondérante dans ces pays, mais depuis 2015 on a assisté à une montée en puissance des constructeurs allemands (Volkswagen, BMW, Mercedes) dont l’implantation est devenue prépondérante ces dernières années. Ceux-ci représentent aujourd’hui 37% de la production réalisée dans cette région, alors que les constructeurs français n’y réalisent plus que 29% de cette production. Et ce chiffre inclut depuis 2021 le groupe Fiat-Chrysler.
Les constructeurs français et allemands ont été rejoints à partir de 2007 par les constructeurs coréens (Hyundai-Kia) qui réalisent aujourd’hui 17% de la production de ces pays.
Les constructeurs japonais sont faiblement implantés dans cette région, pourtant réputée pour le coût peu élevé de la main d’œuvre, puisqu’il n’y a que Toyota qui produit des voitures en Tchéquie et Suzuki qui en produit en Hongrie. Ces constructeurs ne réalisent ensemble que 8% de la production de cette région en 2022. Enfin, un constructeur américain, Ford, produit en Roumanie et réalise 7% de la production de la région qui représente 25% de la production européenne dans son ensemble.
 
   
 

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Prévisions de production Espagne 2023-2030,
Les prévisions de production VP+VUL les plus récentes d’Inovev concernant l’Espagne font état d’un rattrapage dès 2023 avec une croissance qui devrait s’amplifier jusqu’en 2030. La production espagnole pourrait passer de 2 millions d’unités en 2022 (point le plus bas depuis 2012) à 3 millions d’unités en 2030. La production automobile espagnole avait déjà approché de ce niveau dans les années 2015 à 2019, sans dépasser toutefois les 2,9 millions d’unités. Les médiocres années 2020, 2021 et 2022 ont été marquées par la crise sanitaire (2020), la crise des semi-conducteurs (2021) puis par les conséquences de la guerre en Ukraine (2022).
Les prévisions Inovev établissant un volume de 3 millions d’unités en 2030 prennent en compte plusieurs facteurs, comme l’arrivée de la Peugeot 208 sur le site de Saragosse à partir de 2026 qui compensera largement le départ des Citroën C3 Aircross et Opel Crossland ou l’arrivée des petites voitures électriques Volkswagen ID2 ainsi que leurs dérivés Skoda et Cupra.
Le développement des Cupra compensera largement la diminution des ventes et de la production de Seat.
Il faut ajouter le développement de la production de Citroën en Espagne (C4X qui s’ajoute à la C4), de Renault en Espagne (Mitsubishi ASX qui s’ajoute au Captur), et de Ford en Espagne (voitures électriques à Valencia).
L’Espagne sera ainsi le seul grand pays européen à faire mieux en 2030 qu’en 2019, se situant – avec 3 millions de véhicules par an – à mi-chemin entre la France (2 millions) et l’Allemagne (4 millions).
Les sites Stellantis de Saragosse et de Vigo seront parmi les plus grands sites de production européens.
 
   
 

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Modèles Hyundai-Kia dans la zone ALENA 2022-2026,
Au cours du premier semestre 2023, Hyundai lancera sur le marché nord-américain la berline du segment E Ioniq 6 (BEV) ainsi qu'un restyling du SUV Venue. Au second semestre, le Kona redessiné y fera son apparition. En 2024, le SUV BEV Ioniq 7 sera lancé, le modèle Nexo sera redessiné et les modèles Santa Cruz, Santa Fe et Tucson seront modernisés. En 2025, les modèles Palisade et Elantra seront redessinés et les modèles Ioniq 5 et Sonata seront restylés. En 2026, le SUV BEV compact Ioniq 3 pourrait éventuellement être commercialisé en Amérique du Nord.
La marque de luxe Genesis de Hyundai, qui n'est jusqu'à présent commercialisée que dans la zone ALENA, lancera en 2022 une version BEV de la berline G80. En 2023, une version BEV du modèle SUV GV70 y sera lancée. Les modèles GV80 et G80 à moteur à combustion seront restylés. En 2024, le GV70 à moteur à combustion sera également modernisé. En 2025, une version BEV de la berline G70 et un crossover BEV non encore connu pourraient voir le jour. Le SUV GV60 sera modernisé. En 2026, une version BEV du SUV GV80 pourrait être commercialisée en Amérique du Nord. En outre, le G80 devrait être redessiné.
Kia lancera en 2022 l'EV6 GT, une variante un peu plus sportive de la berline électrique EV6, ainsi qu'une version plug-in du SUV Sportage sur le marché nord-américain. Le modèle Niro sera redessiné et le SUV Telluride, qui n'est disponible que là-bas, sera modernisé. Fin 2023, le SUV entièrement électrique EV9 devrait être lancé et le modèle Sorento modernisé. En 2024, le SUV tout électrique EV4, plus compact, pourrait faire son apparition aux côtés d'un modèle Forte redessiné et des modèles Niro et Carnival modernisés. En 2025, le nouveau modèle BEV EV5 sera lancé, tandis que les modèles EV6 et Sportage seront restylés et que les modèles Telluride et Seltos seront redessinés. En 2026, la gamme EV pourrait être complétée par le modèle EV 3, tandis que les modèles Sorento et K5 seront redessinés.
 
   
 

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L'Arabie saoudite pourrait-elle devenir un producteur de BEV?
En Arabie Saoudite, une coentreprise a été créée entre le fonds d'Etat saoudien PIF (Public Investment Fund) et le sous-traitant Foxconn de Taiwan. Celle-ci doit maintenant créer une gamme de véhicules 100% électriques (BEV) sous la nouvelle marque Ceer. Pour ce faire, des licences de composants doivent être acquises auprès de BMW.
Aucun détail n'a été donné sur les modèles ou les capacités de production, mais il a été annoncé que les modèles Ceer seraient commercialisés dans la région Proche-Orient/Afrique du Nord à partir de 2025. Le marché des BEV y est encore en phase de démarrage, mais peut connaître une croissance rapide, en particulier dans les grandes villes de la région. On compte environ 200 stations de recharge à Dubaï et 2 000 à Abu Dhabi. Il n'existe pas encore d'incitations particulières pour les clients BEV. Des initiatives ont toutefois été annoncées. En Afrique du Nord, le Maroc prévoit d'économiser environ 23% d'énergie dans le secteur des transports d'ici 2030. En Egypte, El Nasr Automotive ManufacturingCompany souhaite construire jusqu'à 3 000 stations de recharge en collaboration avec le fabricant chinois Dongfeng.
Foxconn, le fabricant d'électronique surtout connu pour la production de téléphones portables, s'est tourné vers les véhicules électriques pour diversifier sa production. Le sous-traitant a ainsi déjà conclu des partenariats avec le constructeur vietnamien VinFast et le start-up américain Fisker, ainsi qu'un partenariat stratégique avec Stellantis. Mais les ambitions semblent aller plus loin. Foxconn a ainsi racheté l'usine GM de pick-up de Lordstown dans l'Ohio et va produire trois modèles BEV sous la marque Foxtron : la berline Model E, le véhicule crossover Model B et le pick-up Truck Model V. 
 
   
 

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La Russie ressuscite l’ancienne marque Moskvitch,
La marque russe Moskvitch (implantée à Moscou, d’où son nom) a produit des voitures de 1946 à 2001. Ces voitures de gamme moyenne se situaient dans la hiérarchie des voitures russes entre les ZAZ (Zaporojet) de bas de gamme et les GAZ (Volga) de haut de gamme.
L’usine de Moscou est complétée dans les années 70 – avec l’aide de Renault – par une seconde usine située à Izhevsk qui doublera les capacités de la marque (de 150 000 unités à 300 000 unités) et permettra d’atteindre un pic de production de 315 000 unités en 1976. Mais de plus en plus concurrencées par les Lada (groupe AvtoVAZ) situées sur le même segment de marché, les Moskvitch de conception plus ancienne voient leur production s’effondrer jusqu’en 2001.
L’usine de Moscou est alors rachetée et modernisée par Renault, créant ainsi la société Avtoframos. Cette société produit des véhicules Renault à Moscou de 2005 à 2022, principalement des voitures d’origine Dacia (Logan, Sandero, Duster). Le volume de production d’Avtoframos progresse jusqu’en 2013, atteignant un pic de production de 200 000 unités cette année-là. Après cette date, AvtoVAZ étant reprise par Renault en 2013, la production des Logan et Sandero est transférée de Moscou à Togliatti (site de production d’AvtoVAZ) et la production à Moscou voit donc son volume divisé par deux.
En 2022, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l‘activité de Renault en Russie est stoppée et ses usines de Moscou et de Togliatti cédées. Aujourd’hui, Avtoframos est rebaptisé Moskvitch et l’usine de Moscou va produire de nouveaux modèles commercialisés sous le nom Moskvitch 3, dérivés des SUV chinois JAC JS4 (segment C). Moskvitch prévoit d’assembler 50 000 voitures en 2023, dont 10 000 à motorisation électrique. De nouveaux modèles complèteront la gamme en 2024.
 
   
 

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