Kia annonce sa stratégie d’électrification de sa gamme pour 2030,
Kia, partenaire de Hyundai dans le groupe coréen Hyundai-Kia, a annoncé sa stratégie d’électrification de sa gamme pour 2030. Sur quatre millions de véhicules de sa propre marque vendus dans le monde à cette échéance, Kia estime que 30% devront être électriques (BEV), soit 1 200 000 unités, et 22% devront être hybrides (HEV) ou hybrides rechargeables PHEV), soit  900 000 unités. Au total, 2 100 000 véhicules de la marque seront électrifiés en 2030. Pour parvenir à ce résultat, la marque coréenne compte lancer 14 véhicules électriques d’ici à 2028, soit deux nouveaux modèles par an au cours des sept prochaines années.
Kia table sur une croissance progressive des ventes de ces véhicules 100% électrique au cours des prochaines années, tablant sur 160 000 ventes en 2022, 800 000 en 2026 et  1 200 000 en 2030. Les nouveaux modèles 100% électrique seront sous appellation EV, comme EV6, EV7, EV8 et EV9. Le modèle EV9 sera lancé en 2023. Des camionnettes et pick-up électriques complèteront la gamme, ainsi qu’un modèle d’entrée de gamme non répertorié sous le terme EV.
Kia a confirmé que les BEV de taille moyenne seront produits en Europe à compter de 2025, ceux de petite taille en Inde à partir de 2025, et les pick-up de grande taille aux Etats-Unis à partir de 2024.
En 2021, Kia a vendu 2,78 millions de véhicules dans le monde en 2021 et compte en vendre 3,15 millions en 2022, soit 6,5% de plus que l’année précédente, malgré la crise des semi-conducteurs et les conséquences de la guerre en Ukraine. L’objectif du constructeur de 4 millions de ventes en 2030 correspondrait à une croissance de 27% par rapport à 2022.
 
   
 

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Volkswagen suspend sa production en Russie,
Le groupe Volkswagen a annoncé suspendre sa production automobile en Russie, en attendant la fin des hostilités entre la Russie et l’Ukraine. En outre, le constructeur allemand a décidé de suspendre ses exportations vers la Russie (31 000 unités en 2021) avec effet immédiat. Actuellement, le constructeur allemand qui produit localement des Volkswagen et des Skoda (en proportions comparables) dispose de deux usines en Russie : Kalouga et Nijni-Novgorod.
En 2021, le groupe Volkswagen a produit 173 000 voitures (dont 121 000 à Kalouga et 52 000 à Nijni Novgorod) contre 185 000 en 2020 et 216 000 en 2019. Ce volume de production représente 14% de la production automobile en Russie en 2021, le constructeur allemand étant supplanté par le groupe Renault-Nissan-Mitsubishi (40% de la production en Russie) qui détient la marque Lada et par le groupe Hyundai-Kia (30% de la production en Russie).
En ce qui concerne les exportations du groupe Volkswagen vers la Russie, elles demeurent faibles, ne dépassant pas 31 000 unités en 2021 (dont 16 000 Audi et 6 000 Porsche) contre 36 000 en 2020 et 37 000 en 2019.
En conclusion, le groupe Volkswagen après s’être implanté sur le marché russe entre 2008 et 2014, passant de ventes proches de zéro à un volume de 200 000 unités par an, s’est stabilisé à ce niveau en 2018 et 2019, avant de décliner à partir de 2020. On peut s’étonner que le groupe n’ait pas prévu d’y fabriquer les modèles Premium de marque Audi alors que BMW et Mercedes disposent d’usines de production en Russie depuis plusieurs années.
 
   
 

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La situation de Renault en Russie,
Renault a annoncé suspendre l’activité industrielle de son site moscovite en Russie, peu après l’annonce de Stellantis pour Kalouga et Volkswagen concernant les sites de Kalouga et Nijni-Novgorod. Le groupe Renault est très présent en Russie, puisqu’il y a fabriqué et vendu près de 500 000 véhicules en 2021, dont 358 000 Lada (marque d’Avtovaz dont il détient 67,7% du capital) et 135 000 Renault (principalement dérivées de Dacia roumaines). Les Lada sont produites dans deux usines qui ont été complètement rénovées par Renault, celle de Togliatti (site historique de la marque Lada) et celle d’Izhevsk (autrefois liée au coréen Hyundai).
Les Renault sont produites dans deux usines, celle de Togliatti et celle de Moscou (ex-Avtoframos, lointain descendant de la marque Moskvitch). Ces usines (Togliatti, Izhevsk, Moscou) ont donc fabriqué près de 500 000 véhicules l’an dernier, dont près de 300 000 à Togliatti, 100 000 à Izhevsk et 100 000 à Moscou.
Pour Renault, la Russie représente son deuxième marché mondial et sa deuxième implantation industrielle mondiale. Cela représente près de 20% de ses ventes et de son volume de production au niveau mondial. L'idée d’un arrêt complet des activités de Renault en Russie semble donc très hypothétique.
Quant à Nissan et Mitsubishi, qui sont partenaires de Renault en Russie et dans le monde, rien n’a été annoncé jusqu’à aujourd'hui. Ces deux marques produisent et vendent en Russie moins de 100 000 véhicules par an depuis 2020, ce qui relativise leur position dans ce pays par rapport à Renault. Tout départ de constructeurs européens du marché Russe, représente une opportunité pour des acteurs tels que les constructeurs chinois, qui pourraient reprendre leurs parts de marché.
 
 
   
 

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Honda et Sony s’associent dans la conception de voitures électriques,
Le constructeur japonais Honda (septième constructeur automobile mondial) s’associe avec la société japonaise Sony pour concevoir ensemble des véhicules électriques. Honda qui est en retard sur l’électrification par rapport à des marques comme Tesla, Volkswagen ou Renault, est semble-t-il en train de revoir complètement sa stratégie dans le domaine de l’électrification de sa gamme. Aujourd’hui, seule la Honda E représente le segment des BEV chez le constructeur mais ce n’est pas un succès, puisque le modèle n’a pas dépassé les 12 000 ventes en deux années d’existence et la Clarity à pile combustible a été abandonnée. L’électrification chez Honda prend surtout la forme d’hybrides sur les Civic, Insight, CRV, HRV et Jazz principalement.
Sony ayant présenté deux concepts de modèles électriques (Vision-S et Vision-S 02à au cours des deux dernières années semble avoir intéressé Honda. Via la création d’une coentreprise dans le courant de l’année, Honda semble prêt à produire et vendre des véhicules électriques conçus avec l’aide de Sony. Honda annonce la commercialisation d’un premier modèle issu de cette association en 2025. L’objectif de Honda est de proposer uniquement des véhicules 100% électriques en 2040.
Les prototypes présentés par Sony ces deux dernières années étaient basés sur des plateformes fournies par l’équipementier autrichien Magna mais les futurs modèles conçus avec Honda seront dotés de plateformes Honda. Dans la nouvelle coentreprise, chacun apportera ses compétences propres. Honda a la maitrise des métiers de base de l’automobile (structure, châssis, confort, sécurité, vente et après-vente) et Sony apportera son savoir-faire dans des technologies qui deviennent de plus en plus importantes dans le monde automobile (communication, réseau, capteurs, information et divertissement).
 
   
 

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Quels pourraient être les impacts économiques de la guerre en Ukraine ?,
L’industrie automobile qui tente aujourd’hui de faire face à la pénurie des semi-conducteurs est désormais touchée par une nouvelle rupture d’approvisionnements de composants pour l’automobile en provenance cette fois de l’Ukraine, suite à l’invasion de ce pays par la Russie. Les constructeurs automobiles européens sont et seront les plus touchés par cette rupture d’approvisionnements, car ce sont eux qui s’approvisionnent le plus à partir de l’Ukraine.
L’Ukraine produit notamment des faisceaux de câbles électriques pour plusieurs constructeurs dont Volkswagen et BMW, de l’aluminium ainsi que du palladium et du nickel indispensables dans les pots catalytiques et les batteries pour véhicules électriques. L’embargo contre la Russie va aussi perturber la  fourniture en gaz naturel et en pétrole vers l’Europe, ce qui va avoir de graves conséquences sur le prix de ces produits. La Russie fournit également 40% du palladium au niveau mondial.
Les constructeurs les plus impactés aujourd’hui sont les constructeurs allemands qui produisent en Allemagne et en Europe centrale, et s’approvisionnent en composants divers à partir de l’Ukraine.
Les impacts de la guerre en Ukraine seront nombreux et multiples, et peuvent créer une récession comparable à celle qui a émergé après le premier choc pétrolier de 1973-1974. Même si la guerre se termine rapidement, les répercussions se poursuivront encore longtemps, posant la question sur la possible relocalisation de certains composants dans des pays de production « moins à risques ». La spéculation autour des prix du pétrole et des matières premières, peut se rajouter aux autres perturbations (Covid-19, semi-conducteurs, prix des véhicules en hausse…) et peut créer une baisse importante des ventes de véhicules en Europe. Le risque de nationalisations (ou de cessions contraintes) des usines étrangères en Russie est aussi une donnée à prendre en compte. 
Contrairement aux constructeurs américains GM et Ford qui ont quitté récemment la Russie, les constructeurs européens n’ont pas tenu compte de la situation de tension qui pouvait exister entre l’Ukraine et la Russie, et donc des risques encourus.
L’industrie automobile européenne pourrait aussi voir ses coûts augmenter fortement, en raison de la hausse du prix des matières premières et du changement de certaines sources d’approvisionnement. La compétitivité de l’industrie automobile européenne pourrait donc diminuer, ce qui va rendre le marché européen de plus en plus vulnérable aux constructeurs chinois qui proposent à prestation égale des véhicules moins chers. La Chine peut profiter de cette situation, d’autant que l’industrie automobile européenne était déjà attaquée par la réorientation à marche forcée vers la motorisation électrique, l’instabilité des réglementations, les restrictions de circulation et la pression fiscale. L’offre focalisée sur des véhicules à prix élevé ne permet pas de répondre à la part de la demande concernant les véhicules de prix plus abordable.
La Commission européenne et les constructeurs automobiles étaient en passe de transformer l’automobile en un objet moins populaire, le conflit entre la Russie et l’Ukraine pourraient la rendre encore plus exclusive, favorisant ainsi l’opportunité d’une percée plus importante et plus rapide des constructeurs chinois. Ceux-ci – moins impactés par les ruptures d’approvisionnements que les constructeurs européens – sont en effet capables de répondre à une demande difficile à satisfaire en Europe, faute de volumes de production suffisants pour des véhicules abordables.

 

 

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