Etat de la production automobile en Grande-Bretagne après le Brexit,
La production automobile britannique a indéniablement subi un impact négatif après le vote du Brexit, c’est-à-dire la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Alors que le volume de production automobile britannique était en pleine croissance entre 2009 et 2016, passant de 1,08 million de véhicules en 2009 à 1,80 million d’unités en 2016 (représentant une augmentation de 67% environ, lui permettant de revenir au niveau d’avant crise sans toutefois récupérer les volumes perdus) , ce volume de production a connu une première baisse en 2017 (juste après le vote du Brexit) qui s’est accentuée les années suivantes, le volume de production étant tombé à 1,38  million d’unités en 2019 (représentant une baisse de 24% par rapport à 2016) soit bien avant la crise sanitaire du printemps 2020. Le volume de production automobile de la Grande-Bretagne a continué à décroître en 2020 et 2021, tombant à moins d’un million d’unités en 2021, ce qui ne s’était pas produit depuis … 1953.
Autre phénomène lié au départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne : la plupart des constructeurs implantés sur place ont demandé à ce que l’Etat britannique les aide pour compenser l’augmentation des coûts que pouvait représenter le Brexit. Certains ont même menacé de quitter le pays. Honda a fermé son usine de Swindon, officiellement pour des raisons étrangères au Brexit, Toyota s’est concentré sur la production d’un seul modèle (Corolla), Stellantis a décidé de conserver in extremis son site d’Ellesmere Port pour produire des voitures électriques et Jaguar a indiqué fermer en 2024 son site de Castle Bromwich qui produit les berlines, les coupés et les cabriolets. Les SUV Jaguar continueront à être produites à Solihull, sur le site de Land Rover. En 2021, trois marques représentent 61% de la production britannique, réparties en parts égales : Nissan, Land Rover et Mini. Avec le départ de Honda et le déclin attendu de Jaguar, le volume de production de la Grande-Bretagne ne reviendra probablement pas au million d’unités par an avant plusieurs années.
 
   
 

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L’usine Volkswagen d’Emden passe à l’électrique,
L’usine allemande d’Emden fabrique depuis plusieurs décennies les différentes générations de la Volkswagen Passat. Mais avec l’électrification à marche forcée des constructeurs automobiles européens, le sort de la berline de segment D du constructeur allemand est scellé, car laPassat dont la génération actuelle date de 2014 sera remplacée en 2023 par la future Volkswagen ID7 qui sera la première berline familiale 100% électrique de la marque.
Ce nouveau modèle reprendra la plateforme MEB des Volkswagen ID3, ID4, ID5 et ID6 sur un empattement allongé. Du coup, l’usine d’Emden est en train de se reconvertir à l’électrique car la Passat n’a jamais été proposée en version 100% électrique. Et ses capacités de production ont été annoncées par le constructeur à 160 000 véhicules électriques par an, ce qui représente la moitié des capacités actuelles de l’usine en mode thermique.
On pourrait en déduire que le marché des voitures électriques représentera – au vu de leur prix élevé – la moitié du marché des voitures thermiques, ce qui est en phase avec le scénario bas d’Inovev (chute du marché en conséquence des prix élevés).
L’usine d’Emden a beaucoup réduit son activité depuis une quinzaine d’années, du fait d’une demande concernant la Passat qui n’a cessé de reculer surtout depuis 2015, date à laquelle le modèle représentait encore 300 000 ventes par an contre seulement 150 000 en 2021. En 2006 et 2007, c’était 400 000 ventes par an.
La future Volkswagen ID7 devrait être disponible – comme la Passat – en berline et en break.
 
   
 

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La production des berlines Jaguar a cessé au Royaume-Uni,
Jaguar a construit sa réputation sur ses coupés et cabriolets sportifs (comme les Type E ou XJS) d’une part et sur ses berlines sportives d’autre part (comme les MKII ou XJ6). La berline XJ6 (segment F) est restée pendant cinquante ans (de 1968 à 2019) l’une des plus emblématiques voitures de la marque. Mais depuis 2019, seules les XE (segment D) et XF (segment E) représentaient la marque britannique dans la catégorie des berlines, et leur influence s’est réduite rapidement. Leur volume de production s’est effondré entre 2014 et 2021 pour la XF et entre 2017 et 2021 pour la XE, peut-être parce que ces berlines s’étaient trop éloignées de la tradition de la marque mais aussi en raison du lancement des SUV F-Pace (segment D) et E-Pace (segment C) en 2016 et 2017 qui leur ont pris une bonne partie de la clientèle.
Le coup de grâce a été donné quand la direction de Jaguar a déclaré que les berlines XJ, XE et XF ne seraient finalement pas remplacées et qu’aucun nouveau modèle de la marque ne serait lancé avant 2025, date à laquelle on verrait apparaître de tout nouveaux modèles Jaguar 100% électrique beaucoup plus chers que les modèles actuels.
Les berlines XE et XF ont donc été arrêtées sur le site britannique de Castle Bromwich en mars 2022 et cette usine continue provisoirement son activité avec la production des coupés et cabriolets Type F jusqu’à la fermeture du site prévue en 2024.
Seule consolation pour les amateurs de berlines Jaguar, les XE et XF sont encore produites en faible quantité en Chine (usine de Changshu) uniquement pour le marché local sauf si une demande éventuelle se manifestait à l’export.
 
   
 

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Les exportations européennes redémarrent en 2021,
Le volume des exportations automobiles européennes est calculé ici de la façon suivante : Inovev prend en compte les exportations de l’Union européenne en ajoutant celles de la Grande-Bretagne – afin de rester sur le même périmètre que durant les années 2005-2015 – et à destination des pays en dehors de l’Union européenne et de la Grande-Bretagne. Dans ce périmètre, les cinq premiers pays destinataires des exportations européennes qui représentent la majeure partie des exportations européennes depuis 2005 sont les Etats-Unis, la Chine, la Turquie, la Suisse et la Russie. La Russie cependant est maintenant tombée au niveau des pays qui se situaient jusqu’alors de la sixième à la dixième place et elle n’est pas prête de retrouver ses niveaux d’antan, car les constructeurs européens ont décidé d’arrêter leurs exportations vers ce pays, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Reste à savoir si cette situation va se limiter à l’année 2022 ou bien se prolonger durant les prochaines années.
En 2021, ces cinq pays ont représenté un volume de 2 millions de voitures exportées, en augmentation de 12% par rapport à 2020, insuffisante toutefois pour compenser les baisses successives de 8,7% en 2018, 9,0% en 2019 et 3,6% en 2020. On est donc encore loin des chiffres de 2017 (2,25 millions d’unités) et plus encore de 2013 (2,55 millions d’unités). Outre la Russie qui a vu chuter le volume des exportations européennes depuis 2008 en raison d’une politique délibérée du gouvernement russe, les USA ont vu également chuter ce volume entre 2015 et 2020, même si une amélioration est perceptible en 2021. La Turquie est dans le même cas de figure, alors que la Suisse est sur un déclin constant. Par contre, la Chine reste un marché porteur.
 
   
 

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Renault cède 34% de sa filiale Renault Korea à Geely,
Quelques mois après l’annonce d’une coopération entre le groupe Renault et le groupe Geely, le constructeur français cède au constructeur chinois 34% du capital de sa filiale coréenne Renault Korea (ex- Renault Samsung) qui produit les Koléos et les Arkana pour le marché européen, mais aussi des modèles spécifiques pour le marché coréen (SM6, QM6, XM3).
Depuis plusieurs années, la filiale coréenne de Renault connaît des difficultés. Le volume de production de l’usine de Busan est passé de 275 000 véhicules en 2010 à 150 000 en 2012 et 100 000 en 2019, pour des capacités fixées à 300 000 unités par an.
La raison de cette chute de la production s’explique par les difficultés de Renault Samsung puis de Renault Korea à se développer sur le marché coréen, face au puissant groupe Hyundai-Kia, à l’arrêt de ses exportations vers la Chine et à la faiblesse de ses exportations vers l’Europe (Koléos, Arkana) même si l’Arkana a permis une modeste relance en 2021, ce modèle représentant aujourd’hui le quart de la production de l’usine de Busan.
Pour Renault, le fait que l’usine de Busan ne fonctionne qu’à moins de la moitié de ses capacités interroge sur sa viabilité. Avec l’aide de Geely, le constructeur français pense pouvoir réorienter l’activité de Renault Korea vers des modèles mieux adaptés au marché coréen et chinois, puisque les futurs véhicules produits dans l’usine de Busan qui seront conçus par Geely et lancés en 2024-2025 seront destinés au marché domestique et à l’exportation, notamment vers la Chine.
Le groupe Renault a vendu 2,7 millions de véhicules dans le monde en 2021 et le groupe Geely 2,2 millions.
 
   
 

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